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GABINETE
DEL MINISTRO DE INSTRUCCIÓN PÚBLICA
DE LOS CULTOS Y DE LAS BELLAS ARTES
Jueves [marzo de 1879]
Mi querido Maestro,
Usted debe estar un poco sorprendido de no tener
noticias ni cartas del señor Rambaud. He aquí la causa de ese silencio. Se
hace en este momento un gran trabajo acerca de las pensiones de los hombres de
letras. La mayor parte de estas pensiones estaban asignadas a unas mujeres o a
unos hombres que no tienen nada que ver con las letras. Se desea que de ahora en
adelante estén únicamente reservadas a los literatos de modo que se está
tratando de retirárselas a muchas personas que no tenían ningún derecho
a recibirlas. Una vez que este trabajo esté terminado, se ocupará de hacer un
nuevo reparto únicamente a los hombres de letras. Es en ese momento cuando
usted recibirá el ofrecimiento de Rambaud que, salvo alguna modificación
resultante del estado del crédito, debe proponerle unos 5000 francos por año.
Mientras usted le contesta puede decirle que
cuenta con su absoluta discreción. Usted hará quizás mejor no hablándole demasiado
de la restitución hasta hoy, lo que podría ofenderle. Escribiéndole el
primero hace una tentativa que no ha sido jamás hecha, y deberá suponer que
usted acepta sobre todo por consideración a esa tentativa. Anunciando ya su
proyecto de restitución usted tendría, me parece, un poco el aspecto de
decirle «No quiero nada de usted y le devolveré el dinero siempre que pueda»
- Piense que usted sería siempre libre de renunciar a esta renta siempre que
quiera. El supone que usted no sabe nada, que yo no le he escrito nada.
Le agradezco infinito el haber conseguido de la
Princesa Mathilde, que mi pequeña obra sea representada en su casa. Voy a
enviarle un ejemplar. ¿Cómo dedicarlo - « A la Señora Princesa
Mathilde?... ?... ?» - o bien «A Su Alteza La princesa... » - o bien «A Su
alteza la Señora Princesa... » Acláreme lo apropiado.
Mi madre no sigue bien - está mucho peor
estos días aquí. La señora Brainne tampoco, no se cura rápido.
Adiós mi querido Maestro, un fuerte abrazo.
¿Cuándo viene usted?
GUY DE MAUPASSANT1
1 Cf. respuestas de
Flaubert, Correspondance (ed. Conard, tomo VIII, Nos 1824 et 1833).
raducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
CABINET
DU MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
DES CULTES ET DES BEAUX-ARTS
Ce
jeudi [mars 1879].
Mon cher Maître,
Vous devez être un peu étonné de n'avoir pas
de nouvelles ni de lettres de M. Rambaud. Voici la cause de ce silence. On fait
en ce moment un grand travail sur les pensions des hommes de lettres. La plupart
de ces pensions étaient attribuées à des femmes ou à des hommes qui
n'avaient rien de commun avec les lettres. On veut que désormais elles soient
uniquement réservées aux littérateurs de sorte qu'on est en train de rayer
beaucoup de personnes qui n'avaient aucun droit pour en recevoir. Aussitôt que
ce travail sera terminé, on s'occupera de faire une nouvelle répartition
uniquement aux hommes de lettres. C'est à ce moment que vous recevrez l'offre
de Rambaud qui, sauf modification résultant de l'état du crédit, doit vous
proposer 5000 francs par an.
Lorsque vous lui répondrez vous pouvez lui dire
que vous comptez sur sa discrétion absolue. Vous ferez peut-être bien de ne
pas trop lui parler de restitution dès aujourd'hui, ce qui pourrait le blesser.
En vous écrivant le premier il fait une démarche qui n'a jamais été faite,
et il devra supposer que vous acceptez surtout par considération pour cette
démarche. En annonçant déjà votre projet de restitution vous auriez, il me
semble, un peu l'air de lui dire « Je ne veux rien de vous et je vous rendrai
votre argent aussitôt que je le pourrai » - Songez que vous serez toujours
libre de renoncer à cette rente lorsque vous le voudrez. Il demeure bien
entendu que vous ne savez rien, que je ne vous ai rien écrit.
Je vous remercie infiniment d'avoir obtenu de la Princesse Mathilde que ma
petite pièce soit jouée chez elle. Je vais lui en envoyer un exemplaire.
Comment le dédier - « A Madame la Princesse Mathilde ?... ?... ? » - ou bien
« A Son Altesse La princesse... » - ou bien « A Son altesse Madame la
Princesse... » Éclairez moi sur les usages.
Ma mère ne va pas bien - elle est beaucoup plus
mal ces jours-ci. Madame Brainne non plus, ne se guérit pas vite.
Adieu mon cher Maître, je vous embrasse fort.
Quand venez vous.
GUY DE MAUPASSANT1
1 Cf. réponses de Flaubert, Correspondance (éd. Conard, tome VIII, Nos 1824 et
1833).
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/