Carta anterior: 127 |
Carta 128 |
Carta Siguiente: 129 |
GABINETE
DEL MINISTRO DE INSTRUCCIÓN PÚBLICA
DE LOS CULTOS Y DE LAS BELLAS ARTES
París, jueves [marzo de 1879]
Mi querido Maestro;
Vengo de saber varias cosas que son de su
incumbencia. El Ministro ha dado la orden a su jefe de gabinete de escribirle a
usted para rogarle aceptar un título honorífico acompañado de una renta concedida
bajo el nombre de remuneración correspondiente a este título. El
proyecto es, en todo caso, muy amable y el asunto está preparado y
anunciado de modo que esta propuesta sea vista como un homenaje rendido por el
gobierno y no como una pensión a un hombre de letras. Se espera que usted
acepte esto hecho de este modo. Usted no estará obligado a nada, ni a residier
en Paris ni a un servicio activo. Los fondos estás tomados en base al capítulo
25 destinado a las Indemnizaciones literarias y a las pensiones de hombres de
letras y la medida no es en absoluto irregular. Sandeau y casi todos tienen una
renta bajo este capítulo además del sueldo de su plaza. El titulo que a usted
le ofrecen está considerado para vencer su resistencia, puesto que constituye
un homenaje que el ministro le rinde. No me pertenece a mi tratar de empujarlo
en un sentido o en otro, pero me parece que en vuestro lugar yo aceptaría;
usted no ha pedido nada; se le ruega que acepte; es tan honorable para el que
ofrece como para el que recibe. Usted no se interpone en el camino de nadie ; no
puede despertar ninguna susceptibilidad ni provocar ninguna alegría. NIngún
burgués, como Baudry, puede decir que usted le ha pisado su plaza.
Haga lo que haga, he tenido que previnirle de
inmediato.
Un fuerte abrazo, mi querido Maestro.
GUY
DE MAUPASSANT1
1 Cf. respuesta de Flaubert, Correspondance inédite (éd. Conard, tomo
IV, N° 1144).
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
CABINET DU MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
DES CULTES ET DES BEAUX-ARTS
Paris, ce jeudi [mars 1879].
Mon cher Maître,
Je viens d'apprendre plusieurs choses qui vous
touchent. Le Ministre a donné l'ordre à son chef de cabinet de vous écrire
pour vous prier d'accepter un titre honorifique accompagné d'une rente donnée
sous le nom de traitement afférent à ce titre. La démarche est dans tous les
cas fort aimable et la chose est préparée et annoncée de façon à ce que
cette démarche soit regardée comme un hommage rendu par le gouvernement et non
comme une pension d'homme de lettres. On s'attend à ce que vous acceptiez la
chose faite de la sorte. Vous ne serez tenu à rien, ni à la résidence à
Paris ni à un service actif. Les fonds étant pris sur le chapitre 25 destiné
aux Indemnités littéraires et aux pensions d'hommes de lettres cette mesure
n'a rien d'anormal. Sandeau et presque tous ont une rente sur ce chapitre en sus
du traitement de leur place. Le titre qu'on vous offre est considéré comme
devant vaincre vos résistances, puisqu'il constitue un hommage rendu par le
ministre. II ne m'appartient point de chercher à vous pousser dans un sens ou
dans l'autre, mais il me semble qu'à votre place j'accepterais ; vous n'avez
rien demandé ; on vous prie d'accepter ; c'est aussi honorable pour celui qui
offre que pour celui qui reçoit. Vous ne barrez le chemin de personne : vous ne
pouvez éveiller aucune susceptibilité ni exciter aucune jalousie. Aucun
bourgeois, comme Baudry, ne peut dire que vous avez pris sa place.
Quoi que vous fassiez, j'ai tenu à vous
prévenir immédiatement.
Je vous embrasse bien fort, mon cher Maître.
GUY DE MAUPASSANT1
1 Cf. réponse de Flaubert, Correspondance
inédite (éd. Conard, tome IV, N° 1144).
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/