Carta anterior: 168

Guy de Maupassant

Carta 169
A GUSTAVE FLAUBERT
(original en francés)

Gustave Flaubert  Carta Siguiente: 170

MINISTERIO DE INSTRUCCIÓN PÚBLICA
Y DE LAS BELLAS ARTES
SECRETARIADO
1º NEGOCIADO

 París, 21 de febrero de 1880

      Mi querido Maestro,
      Cual fue mi asombro leyendo esta mañana su sección en el Gaulois. Se me había formalmente prometido no publicar nada sin mi orden, y debía corregir yo mismo las pruebas. No habrá sido inútil, como usted verá. Había puesto entre paréntesis la palabra « Bardoux » para que fuese suprimida. Parecen felices reproduciendo los paréntesis. En fin, acabo de ir corriendo, furioso, al periódico. Se me ha respondido que Raoul Duval había ido ayer en persona a dar la orden de publicarla incluso con urgencia. Corre el rumor de que seré perseguido y condenado. ¿Por qué? No lo entiendo. He recibido una fría carta de Bardoux que me cita para mañana por la mañana. Creo que se encuentra comprometido porque yo dije que él había admirado esta obra. El bueno de Osmoy me ha prometido toda su influencia.
      He puesto unas sanguijuelas, pero mi ojo no va mejor, no veo. Le abrazo cordialmente.

      G.M.1

     Voy a ir dentro de una hora a casa del señor Maurice Sand. He encargado a Charpentier que le envíe los libros relacionados en la lista especial que yo había llevado.
      Suyo en el fondo del corazón.

      1 Cf. respuesta de Flaubert, Correspondance inédite (ed. Conard, tomo IV, N° 1262).

      Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A GUSTAVE FLAUBERT

MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
ET DES BEAUX-ARTS
SECRÉTARIAT
1er BUREAU

Paris, le 21 février 1880.

      Mon bien cher Maître,
      Quel fut mon étonnement en lisant ce matin votre lame dans le Gaulois. On m'avait formellement promis de ne rien publier sans mon ordre, et je devais corriger moi-même ces épreuves. Cela n'aurait pas été inutile, comme vous verrez. J'avais mis entre parenthèses le passage « Bardoux » pour qu'il fût supprimé. Ils se sont contentés de reproduire les parenthèses. Enfin, je viens de courir, furieux, au journal. On m'a répondu que Raoul Duval était venu hier lui-même donner l'ordre de publier, trouvant la chose urgente. Le bruit court que je serai poursuivi et condamné. Pourquoi ? Cela passe ma raison. J'ai reçu une lettre froide de Bardoux qui me donne rendez-vous pour demain matin. Je crois qu'il se trouve compromis parce que j'ai dit qu'il avait admiré cette pièce. Le bon d'Osmoy m'a promis toute son influence.
      J'ai mis des sangsues, mais mon œil ne va guère mieux, je n'y vois pas. Je vous embrasse bien tendrement.

      GUY DE MAUPASSANT

      Je vais aller dans une heure chez M. Maurice Sand. J'ai chargé Charpentier de vous envoyer les livres mentionnés sur la liste spéciale que j'avais emportée.
      A vous du fond du cœur.

      G. M.1

     1 Cf. réponse de Flaubert, Correspondance inédite (éd. Conard, tome IV, N° 1262).

  Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/