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MINISTERIO
DE INSTRUCCIÓN PÚBLICA
Y DE LAS BELLAS ARTES
SECRETARIADO
1º NEGOCIADO
París, 21 de febrero de 1880
Mi querido Maestro,
Cual fue mi asombro leyendo esta mañana su
sección en el Gaulois. Se me había formalmente prometido no publicar
nada sin mi orden, y debía corregir yo mismo las pruebas. No habrá sido
inútil, como usted verá. Había puesto entre paréntesis la palabra « Bardoux
» para que fuese suprimida. Parecen felices reproduciendo los paréntesis. En
fin, acabo de ir corriendo, furioso, al periódico. Se me ha respondido que
Raoul Duval había ido ayer en persona a dar la orden de publicarla incluso con
urgencia. Corre el rumor de que seré perseguido y condenado. ¿Por qué? No lo
entiendo. He recibido una fría carta de Bardoux que me cita para mañana por la
mañana. Creo que se encuentra comprometido porque yo dije que él había
admirado esta obra. El bueno de Osmoy me ha prometido toda su influencia.
He puesto unas sanguijuelas, pero mi ojo no va
mejor, no veo. Le abrazo cordialmente.
G.M.1
Voy a ir dentro de una hora a casa del señor Maurice Sand. He encargado a
Charpentier que le envíe los libros relacionados en la lista especial que yo
había llevado.
Suyo en el fondo del corazón.
1 Cf. respuesta de Flaubert, Correspondance inédite (ed. Conard, tomo IV, N° 1262).
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
MINISTÈRE
DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
ET DES BEAUX-ARTS
SECRÉTARIAT
1er BUREAU
Paris, le 21 février 1880.
Mon bien cher Maître,
Quel fut mon étonnement en lisant ce matin votre
lame dans le Gaulois. On m'avait formellement promis de ne rien publier sans mon
ordre, et je devais corriger moi-même ces épreuves. Cela n'aurait pas été
inutile, comme vous verrez. J'avais mis entre parenthèses le passage « Bardoux
» pour qu'il fût supprimé. Ils se sont contentés de reproduire les
parenthèses. Enfin, je viens de courir, furieux, au journal. On m'a répondu
que Raoul Duval était venu hier lui-même donner l'ordre de publier, trouvant
la chose urgente. Le bruit court que je serai poursuivi et condamné. Pourquoi ?
Cela passe ma raison. J'ai reçu une lettre froide de Bardoux qui me donne
rendez-vous pour demain matin. Je crois qu'il se trouve compromis parce que j'ai
dit qu'il avait admiré cette pièce. Le bon d'Osmoy m'a promis toute son
influence.
J'ai mis des sangsues, mais mon œil ne va guère
mieux, je n'y vois pas. Je vous embrasse bien tendrement.
GUY DE MAUPASSANT
Je vais aller dans une heure chez M. Maurice Sand. J'ai chargé Charpentier de
vous envoyer les livres mentionnés sur la liste spéciale que j'avais emportée.
A vous du fond du cœur.
G. M.1
1 Cf. réponse de Flaubert, Correspondance inédite (éd. Conard, tome IV, N° 1262).
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/