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Lunes por la mañana [ ¿enero de 1881?]
Señora y querida amiga, no le he respondido antes porque estoy en cama tras
ocho horas con una atroz neuralgia de cerebro y de los ojos. Le agradezco
infinitamente los informes que me ha enviado y de los que no sabía más que una
parte. No he respondido a Christoffe, estando finalizado el plazo del Concurso.
Le había escrito solamente unas palabras para decirle que ningún otro lazo,
exceptuando una gran amistad, existía entre Flaubert y Bouilhet. Esta calumnia
que un gran parecido ha hecho correr no puede menguar en nada la memoria de su
abuela como usted parece creer, pues, si se puede alguna vez tener una duda
sobre el padre, no podemos decir lo mismo en cuanto a la madre, y así debe
entenderse, pues dos o tres veces ya he
tenido que combatir este error1.
Parto desgraciadamente mañana por la mañana
para Étretat, lo que no me permitirá verla a su paso por aquí. Trataré de
acercarme a Croisset al regresar, pero no puedo prometerle nada pues puedo ser
llamado a París por despacho y en ese caso no podría ir.
Crea, querida Señora y amiga, en mis más
devotos y afectuosos sentimientos - mil saludos a su marido.
GUY DE MAUPASSANT
Si mi salud no me permitiese marchar mañana (pues sufro siempre mucho) trataré de hacerme conducir hasta su casa cuando usted pase por aquí. Perdone la brevedad de esta carta. Estoy absolutamente aturdido por la neuralgia.
1 Según algunos rumores sin fundamento Bouilhet habría sido un hermano adulterino de Flaubert
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
Lundi matin [janvier 1881 ?].
Madame et chère amie, je ne vous ai point répondu plus tôt parce que je suis
au lit depuis huit jours avec une atroce névralgie du cerveau et des yeux. Je
vous remercie infiniment des détails que vous m'avez envoyés et dont je ne
savais qu'une partie. Je n'ai point répondu à Christofle, l'époque du
Concours étant finie. Je lui avais écrit seulement un mot pour lui dire
qu'aucun lien autre que ceux d'une très grande amitié n'existait entre
Flaubert et Bouilhet. Cette calomnie qu'une grande ressemblance a fait courir ne
peut du reste atteindre en rien la mémoire de votre grand'mère comme vous
semblez le croire, car, si on peut quelquefois avoir un doute sur le père, il
n'en saurait être de même pour la mère et c'est bien ainsi qu'on l'entend,
car deux ou trois fois déjà j'ai eu à combattre cette erreur1.
Je pars malheureusement demain matin pour
Étretat, ce qui me permettra pas de vous voir à votre passage ici. Je
tâcherai de me rendre à Croisset en revenant, mais je ne puis vous le
promettre absolument car je puis être rappelé à Paris par dépêche et en ce
cas je ne pourrais m'arrêter.
Croyez chère Madame et amie à mes sentiments
bien affectueux et tout dévoués - mille amitiés à votre mari.
GUY DE MAUPASSANT
Si ma santé ne me permettait pas de partir demain (car je souffre toujours beaucoup) je tâcherais de me faire voiturer jusque chez vous quand vous passerez ici. Excusez le laconisme de cette lettre. Je suis absolument abruti par la névralgie.
1 Selon des racontars sans fondement Bouilhet aurait été un frère adultérin
de Flaubert.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/