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Guy de Maupassant

Carta 348
AL BARÓN LUDOVIC DE VAUX
(original en francés)

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   [Fragmento]
La Guillette (Étretat)
25 de junio de 1884.

      La historia de la que me hablas es tan tonta y loca que no me explico ni siquiera como ha podido surgir. Generalmente, cuando semejantes invenciones germinan en el cerebro de alguna portera, se encuentra por lo menos el embrión del que surge la calumnia. Pero por mucho que busco, no soy capaz de descubrir lo que ha podido servir de pretexto a esta estúpida fábula. No puedo encontrar un apellido que me ponga en la pista del hombre o de la mujer de donde ha surgido este chisme asombroso. Está claro que este cotilleo ha surgido en París, y no en Étretat, que es obra de algún amigo o de algún colega, pues nadie entre los y las bañistas de aquí se encuentra en condiciones para inventar esa historia.
      ¿Quieres el equivalente?
      Se ha contado en París, este invierno, en el mundo de las grandes mujeres galantes (mundo al que no voy, donde no he estado nunca), que vivía en Étretat maritalmente con una joven, ¡como consecuencia de las aventuras de esta joven en el Casino! Que esta persona vivía en mi casa, era sabido en toda la región. He buscado de donde partía esto. Nada encontré.
      Lo mejor que puede hacerse es reírse de esas tonterías...

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


AU BARON LUDOVIC DE VAUX

[Fragment]
La Guillette (Étretat),
25 juin 1884.

      L'histoire dont tu me parles est tellement bête et tellement folle que je ne m'explique pas comment elle a pu prendre naissance. Généralement, quand de pareilles inventions germent dans la cervelle de quelque portière tentée, on trouve au moins l'œuf dont est née la calomnie. Mais j'ai beau chercher, je ne découvre même point ce qui a pu servir de prétexte à cette stupide fable. Je ne puis trouver un nom qui me mette sur la voie de l'homme ou de la femme d'imagination d'où est venu ce potin étonnant. Il est bien certain que ce cancan a pris naissance à Paris, et non à Étretat, que c'est l'œuvre de quelque ami ou de quelque confrère, car personne parmi les baigneurs ou les baigneuses d'ici ne se trouve dans les conditions indiquées par l'inventeur de l'histoire.
Veux-tu le pendant ?
      On a raconté à Paris cet hiver, dans le monde des grandes cocottes (monde où je ne vais pas, où je n'ai jamais été), que je vivais à Étretat maritalement avec une fille, du produit des aventures de cette fille au Casino ! Cette personne habitait chez moi, disait-on, à la connaissance de tout le pays. J'ai cherché d'où partait cela. Je n'ai rien trouvé.
      Ce qu'il y a de mieux à faire c'est de rire de ces sottises...

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