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Guy de Maupassant

Carta 349
A AURÉLIEN SCHOLL
(original en francés)

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La Guillette (Étretat)
8 de julio [1884]

      Mi querido colega y amigo,
      Perdón por molestarle con este asunto del pago de les Soeurs Rondoli, pero es a usted a quién debo dirigirme en primer lugar, es usted quién ha aceptado este cuento, es por tanto a usted a quién me dirijo para cobrar.
      El señor Simond1 me había dado un recibo firmado que simplemente debía presentar el 5 de julio. He puesto ese recibo en las manos de una persona a la que debía 1500 francos. (el recibo era de 1200). Él lo ha presentado el 5 de julio por la mañana; el cajero del periódico lo ha hecho volver por la tarde; se ha presentado a la tarde; el cajero lo ha hecho volver el lunes; se ha presentado el lunes, y el cajero entonces lo ha hecho volver para las calendas griegas; he aquí.
      Esta persona me ha escrito unas sarta de injurias y amenaza con perseguirme. Yo acabo de escribir al señor Simond; y estoy muy molesto. Solicito que se pague a mi padre antes del jueves a mediodía; no podría usted interponerse, puesto que es con usted con quién yo he tratado.
      Perdón y gracias. Le estrecho cordialmente la mano.

      GUY DE MAUPASSANT

     1 Valentín Simond, director de L'Echo de Paris.

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A AURÉLIEN SCHOLL

La Guillette (Étretat),
8 juillet [1884].

      Mon cher confrère et ami,
      Pardon de vous ennuyer pour cette affaire du paiement des Sœurs Rondoli, mais c'est à vous que je me suis adressé tout d'abord, c'est vous qui avez accepté cette nouvelle, c'est donc à vous que je m'adresse pour en obtenir le prix.
      M. Simond1 m'avait donné un reçu signé que je devais simplement faire présenter le 5 juillet. J'ai remis ce reçu entre les mains d'un homme à qui je devais 1500 fr. (le reçu était de 1200). Il l'a présenté le 5 juillet, le matin ; le caissier du journal l'a renvoyé au soir ; on s'est présenté le soir ; le caissier a renvoyé au lundi ; on s'est présenté le lundi, et le caissier alors a renvoyé aux calendes grecques ; voilà.
      Cet homme m'écrit des injures et menace de me poursuivre. Moi, je viens d'écrire à M. Simond ; et je suis très embêté. Je prie qu'on paie à mon père avant jeudi midi ; ne pourriez-vous vous interposer, puisque c'est avec vous que j'ai traité ?
      Pardon et merci. Je vous serre bien cordialement la main.

      GUY DE MAUPASSANT

      1 Valentin Simond, directeur de L'Écho de Paris.

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