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Gênes, jueves
[finales de mayo de 1885]
Señor
y querido Director,
Como sigo vagabundeando aún después de diez días,
Le Gaulois no me llega,
naturalmente. Por ello desconocía todo lo que ha pasado. Acabo de enterarme hoy
que
usted ha sido vilmente insultado por un redactor del Triboulet, del que no
me han podido decir el nombre; que usted se ha batido; que ha resultado
herido; pero que su herida no es grave. Me apresuro a decirle todo lo que
lamento este enojoso asunto, y a dirigirle mis más vivos deseos de
recuperación.
He aquí, al respecto, una preocupación a la que
lo someto. Acababa justamente de
leer toda la querella, antigua ya, de Zola, Wolff, etc., a consecuencia de la
que Alexis se vio obligado a batirse con el señor Albert Delpit. Con
relación a esto, he escrito una crónica, sin alusiones y no tocando más que
generalidades. Ahora bien, es posible que esta crónica podría parecer a
algunos lectores inspirada en la agresión de la que usted ha sido víctima. No
veo ningún problema, puesto que me limito a las generalidades, y mi
artículo no nombra a nadie, es discreta y yo la firmo. Pero ignoro absolutamente
en que circunstancias fue usted atacado y ha considerado más o menos la
oportunidad que pudo presentársele. Vea si a usted de parece más conveniente
guardarla para el próximo mes, o para el siguiente; digamos para la primera ocasión, esas ocasiones tan frecuentes. Notará sin embrago que yo
incido sobre todo en las polémicas políticas, la querella de Alexis habiéndome
parecido menos importante que las violencias incalificables y las injurias
groseras a las que da lugar la política en este momento.
En el caso en que usted prefiera guardar este artículo para más
adelante, ¿quisiera tener la amabilidad de comunicármelo por un despacho
a Cannes, oficina de correos?. Estaré mañana en casa de la Señora Adam, en el
Golfo Juan. Debo pasar por Canes necesariamente. Prepararé inmediatamente otro
artículo.
Crea, Señor y querido Director, en mis
sentimientos de viva devoción.
GUY DE MAUPASSANT
Mi crónica ha sido puesta en el correo esta mañana, sin que la hubiese simplemente guardado para hablarle de ello a mi regreso.
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
Gênes, ce jeudi.
[fin mai 1885]
Monsieur et cher Directeur,
Comme je vagabonde encore depuis dix jours Le Gaulois ne me parvient plus,
naturellement. J'ai donc ignoré tout ce qui s'est passé. J'apprends
aujourd'hui que vous avez été grossièrement insulté par un rédacteur du
Triboulet, dont on n'a pu me dire le nom ; que vous vous êtes battu ; que vous
avez été blessé ; mais que votre blessure n'est pas grave. Je m'empresse de
vous dire toute la part que je prends à cette ennuyeuse affaire, et de vous
adresser mes plus vifs compliments.
Voici, à ce propos, un scrupule que je vous soumets. Je venais justement de
lire toute la querelle, ancienne déjà, de Zola, Wolff, etc., à la suite de
laquelle Alexis a été contraint de se battre avec M. Albert Delpit. J'ai, à
ce sujet, fait une chronique, sans allusions, en ne touchant qu'à des
généralités. Or il se trouve que cette chronique pourrait justement paraître
à quelques lecteurs inspirée par l'agression dont vous avez été victime. Je
n'y vois pas grand inconvénient puisque je reste dans les généralités, et
que ma chronique ne vise en réalité personne, qu'elle est polie, et que je la
signe. Mais enfin j'ignore absolument dans quelles circonstances vous avez été
attaqué et vous êtes juge du plus ou moins d'opportunité qu'elle peut
présenter. Voyez s'il vous paraîtrait plus convenable de la garder pour le
mois prochain, ou pour le suivant ; disons pour la première occasion, ces
occasions étant fréquentes. Vous remarquerez cependant que je vise surtout les
polémiques politiques, la querelle d'Alexis m'ayant paru bien moins importante
que les violences inqualifiables et les injures grossières auxquelles donne
lieu la politique en ce moment.
Dans le cas où vous préféreriez garder cet article pour une époque plus
éloignée, veuillez donc avoir l'amabilité de me prévenir par une dépêche
à Cannes, bureau restant. Je serai demain chez Mme Adam, au Golfe Juan. Je dois
donc passer par Cannes incessamment. Je préparerais immédiatement autre chose.
Croyez, Monsieur et cher Directeur, à mes sentiments de bien vif dévouement.
GUY DE MAUPASSANT
Ma chronique a été mise à la poste ce matin, sans quoi je l'aurais tout simplement gardée pour vous en parler à mon retour.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/