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Guy de Maupassant

Carta 398 
A LA CONDESA POTOCKA
(Original en francés)

La condesa Potocka  Carta siguiente: 399 

[Fragmento]

[¿1885?]

      Habría debido acordarme, pues la excursión campestre había sido puesta el sábado a causa de esto. Planto a todos mis invitados del jueves. Les he escrito que estoy agónico y le pido venir el jueves en lugar del viernes. Es preciso que usted ordene a Georges1 que no vaya a Lille o que regrese.
       Acabo de escribir a la Señora Kann2 para rogarle que no falte a la excursión del sábado. No jugamos a hacernos unas diabluras de las que nosotros somos las primeras victimas, nos limitamos a las diabluras que molestan a los demás. A mí me gustan mucho estas excursiones, aunque me burle algunas veces, y me gusta mucho más hacerlas con la Señora Kann que con la Señora Legrand cuya conversación languidece un poco después de cenar.
      ... No tengo suerte. Massenet, no habiendo podido obtenerme los billetes pagados que pedía, me envía su propio servicio haciéndome escribir, por la Señora Bessand, que el cuenta con sus amigos. ¡ Tengo pues para cinco horas de música esta noche, después de la velada de ayer ! Es la venganza de Branlou-Wi-koff-dor. Perdón: Branlou-Widorkoff. Llevo a George a esta ejecución de mi paciencia.
      Esta mañana estoy fastidiado y no de muy bien la razón. Creo que, durante mi sueño, me he pasado simplemente la mano por los cabellos.
      Me apetece ir a hacer una visita a la Señora de Mailly pronto... Debería proponerle hacer unas excursiones campestres, y formar un tercer grupo, - ¿ o ponerla en uno de los dos primeros grupos ? Me conformaría al respecto con las órdenes que me enviará Vuestra Gracia totalmente poderosa de la que yo soy el sincero amigo y el seguro servidor.

1 Sin duda el periodista Georges Legrand.
2 De soltera Marie Warshawska.

 Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A LA COMTESSE POTOCKA

[Fragment]
[1885 ?]

      J'aurais dû m'en souvenir, car la partie de campagne avait été remise à samedi à cause de cela. Je lâche tous mes invités de jeudi. Je leur écris que je suis à l'agonie et je vous demande de venir jeudi au lieu de vendredi. Il faut que vous ordonniez à Georges1 de ne pas aller à Lille ou d'être revenu.
Je viens d'écrire à Mme Kann2 pour la supplier de ne pas faire manquer la partie de samedi. Ne jouons pas à nous faire des niches dont nous sommes les premières victimes, bornons-nous aux niches qui embêtent les autres. Moi j'aime beaucoup ces excursions, bien que je les blague quelquefois, et j'aime beaucoup mieux les faire avec Mme Kann qu'avec Mme Legrand dont la conversation languit un peu après dîner .
      ... Je n'ai pas de chance. Massenet n'ayant pu m'obtenir les fauteuils payés que je demandais, m'envoie son propre service en me faisant écrire, par Mme Bessand, qu'il compte sur ses amis. J'en ai donc pour cinq heures de musique ce soir, après la soirée d'hier ! C'est la vengeance de Branlou-Wi-koff-dor. Pardon : Branlou-Widorkoff. J'emmène Georges à cette exécution de ma patience.
      Ce matin je suis défrisé et je ne sais pas du tout comment cela s'est fait. Je crois que, pendant mon sommeil, je me suis tout simplement passé la main dans les cheveux.
      J'ai envie d'aller faire une visite à Mme de Mailly tantôt... Faut-il lui proposer de faire des parties de campagne, et former un 3e groupe, - ou bien la mêler à un des deux premiers groupes ? Je me conformerai sur ce point aux ordres que m'enverra Votre Grâce toute puissante dont je suis le sincère ami et le serviteur toujours frisé...

1 Sans doute le journaliste Georges Legrand.
2 Née Marie Warshawska.

Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/