Carta anterior: 470 |
Carta 471 |
Carta Siguiente:472 |
Antibes, 20 de octubre [de 1997]
Mi querido amigo,
Usted acaba de ponerme una vez más en uno de los
más grandes compromisos y considero que ya es demasiado. Le he dicho que
quería mi cuenta en mi casa de París, el 8, a fin de poder tomar mis
disposiciones para el 15. Ahora bien, estamos a 20 y no he recibido nada
todavía. He debido pedir 2000 francos a Ollendorff por telégrafo. No solamente
vende usted mal mis libros, sino que no llega a ser puntual en las cuentas, lo
que yo considero esencial, como le he dicho a menudo. Acabo de recibir un aviso
de Marpon de que Toine y los Contes du jour et de la Nuit, están
el uno en diez mil, el otro en once. Cuando comparo esto con mis mejores libros,
La Maison Tellier, Mademoiselle Fifi, Yvette, La Petite Roque, me veo
obligado a constatar que su venta es completamente inferior.
Pero no hablemos de esto. Yo no había hecho una
letra de cambio sobre usted. Esperaba su cuenta para saber con cuanto podía
disponer.
Hoy emito una de 1200 francos con vencimiento al
30 de octubre, y otra de 1000 francos al 31 de enero próximo. Usted no tendrá
otra. Tenga a mi disposición, desde mi regreso a París, la diferencia entre
los 1200 francos y el total de lo que se me debe, ¡lo que ignoro! Los 1000
francos de la otra letra serán a cuenta del trimestre comenzado.
Le estrecho cordialmente la mano.
MAUPASSANT
No quiero humillarlo, pero Ollendorff acaba de venderme la traducción del Champ d'Oliviers a la Nouvelle Revue Libre, por 400 francos, nada más que para la publicación en ese periódico alemán; para los demás con los derechos de traducción reservados.
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
Antibes, 20 octobre [1887].
Mon cher ami,
Vous venez de me mettre encore une fois dans le
plus grand embarras et cette fois je trouve que c'est trop. Je vous ai dit que
je voulais mon compte chez moi à Paris, le 8, afin de pouvoir prendre mes
dispositions pour le 15. Or nous sommes au 20 et je n'ai encore rien reçu. J'ai
dû demander 2000 francs à Ollendorff par le télégraphe. Non seulement vous
vendez très mal les livres, mais vous n'arrivez pas à être exact pour les
comptes, ce à quoi je tiens essentiellement, comme je vous l'ai dit souvent. Je
viens de recevoir avis de Marpon que Toine et les Contes du jour et de la Nuit
sont l'un au dixième mille, l'autre au onzième. Or ce sont mes deux plus
mauvais livres, lancés à 5 fr. sans aucune réclame. Or, Parent est au 11e
mille, Le Horla au 13e. Quand je compare cela à mes meilleurs livres, La Maison
Tellier, Mlle Fifi, Yvette, La Petite Roque, je suis obligé de constater que
votre vente est tout à fait inférieure.
Mais nous causerons de cela. Je n'avais pas fait
de traite sur vous. J'attendais votre compte pour savoir de combien je pouvais
disposer.
Aujourd'hui j'en lance une de 1200 fr. au trente octobre, et une de 1000 au 31
janvier prochain. Vous n'en aurez pas d'autre. Tenez à ma disposition, dès mon
retour à Paris, la différence entre les 1200 fr. et le total de ce qui m'est
dû - que j'ignore ! Les 1000 de l'autre traite porteront sur le trimestre
commencé.
Je vous serre cordialement la main.
MAUPASSANT
Je ne veux pas vous humilier, mais Ollendorff vient de me vendre la traduction
du Champ d'Oliviers à la Nouvelle Revue Libre, soit 400 fr. rien que pour la
publication dans ce journal allemand ; pour les autres droits de traduction,
réservés.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/