Carta anterior: 560

Guy de Maupassant

Carta 561
A SU PADRE
(original en francés)

Gustave de Maupassant Carta Siguiente:562

Triel, Sena-et-Oise
[Agosto de 1889.]

      Te pido perdón, mi querido padre, por no haberte escrito antes, pero me encuentro bastante mal, y, desde tu marcha no he tenido un día de reposo con todas las gestiones que he tenido que hacer para encontrar una nueva residencia para Hervé. No progresa; tiene unos accesos de violencia terribles, e instalado en Cannes, en casa de mi madre, pone en peligro la vida de las personas que lo rodean. He debido ver cantidades de médicos. Finalmente creo haber descubierto una residencia en unas condiciones razonables, cerca de Lyon, donde estará vigilado por el profesor Pierret, cuñado del célebre Bouchard.
      Pero... ¿cuando las mujeres se decidieron a dejarle o a hacerle encerar? Eso es lo peor.
      En cuanto a mí, no estoy demasiado bien. Tengo mal es estómago y molestias en las piernas. He consultado para ir a Vichy. Todos los médicos me lo han desaconsejado. Se me va a enviar no sé a donde. Quizás a Pougues, o tal vez a Alemania.
      Adiós, mi querido padre, dame tus noticias. Quedo en Triel durante quince días todavía.
      Te abrazo cariñosamente.

      Tu hijo,
      GUY

     [Colección Maurice Druon]

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A SU PADRE

Triel, Seine-et-Oise
[Août 1889.]

      Je te demande bien pardon, mon cher père, de ne t'avoir pas écrit plus tôt, mais je suis fort souffrant, et, depuis ton départ je n'ai pas eu un jour de repos tant j'ai dû faire de démarches pour trouver une nouvelle maison de santé pour Hervé. Il ne va pas ; il a des violences terribles, et installé à Cannes, chez ma mère, il met en danger la vie des gens qui l'entourent. J'ai dû voir des quantités de médecins. Enfin je crois avoir découvert un asile en des conditions raisonnables, près de Lyon, où il sera surveillé par le professeur Pierret, beau-frère du célèbre Bouchard.
     Mais... quand les femmes se décideront-elles à le laisser ou à le faire enfermer ? Voilà le mal.
      Moi, je ne vais guère. J'ai mal à l'estomac et mal dans les jambes. J'ai consulté pour Vichy. Tous les médecins me le déconseillent. On va m'envoyer je ne sais où. Peut-être à Pougues, peut-être en Allemagne.
      Adieu, mon cher père, donne-moi de tes nouvelles. Je suis à Triel pour quinze jours encore.
     Je t'embrasse tendrement.

     Ton fils,
     GUY

[Collection Maurice Druon.]

 Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/