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[Fragmento]
Triel [Agosto de 1889]
Estamos atravesando una terrible crisis. Es necesario encerrar enseguida a
Hervé en la residencia de Bron cerca de Lyon1. Salgo para Cannes
sobre la mitad de la próxima semana, luego como mi alquiler de Triel acaba el
uno de setiembre no valdrá la pena regresar. Pierdo el mes de agosto y me
embarco en mi yate para tratar de encontrar un poco de descanso en las costas de
Italia o de Córcega. Todo el dinero de mi novela se gasta y va a gastarse en la
enfermedad de Hervé, y en mi madre. Los inquilinos de los Verguies no pagan;
les hemos hecho embargar más... Doy a Hervé una pensión que pagará
completamente la residencia donde entrará en tratamiento. Aseguro a mi madre
con que vivir... y aun es necesario que no deje morir a la muchacha y la niña.
Es verdaderamente duro trabajar como lo hago, extenuándome, pues no puedo más,
renunciando a todas las satisfaciones que tendría el derecho de disfrutar, y de
ver todo el dinero que habría podido ahorrar por previsión irse de este modo.
No voy demasiado además. He pensado mucho en
Vichy, pero todos los médicos me lo desaconsejan unanimemente, pues tengo una
atonía, una pereza, un debilitamiento del estómago y del intestiono, y me
haría falta pronto un agua muy fortalizadora de esos órganos y estimulante. Se
me aconsejan varias ciudades alemanas o suizas. Hará frío. Me gusta más
buscar el calor en el Midi...
GUY
[Antigua colección Alfred Dupont]
1 El señor André Vial publicó en el Bulletin du Bibliophile (1951) los certificados médicos siguientes:
4
de agosto de 1889
El que suscribe Roustan, Étienne, Antoine Doctor en medicina de la Facultad de
París y domiciliado en Grasse (A.M.), certifica que el señor Hervé de
Maupassant, de 33 años de edad, botánico en Antibes, está afectado de acceso
de demencia durante las cuales se vuelve peligroso para él y para los que lo
rodean.
Durante esos accesos, se vuelve muy irritable, manifiesta ideas suicidas y se
dedica a actos violentos sobre las personas que ponen obstáculos a sus deseos.
(...) De fuertes insolaciones y de violentas contrariedades seguidas de accesos
epiletiformes y de una meningitis cerebroespinal, han determinado el principio
de la degradación de las facultades intelectuales caracterizada por una gran
irritabilidad y la pérdida momentánea de la memoria.
Los accesos vuelven on tal frecuencia e intensidad que es urgente internar al
señor Hervé de Maupassant en una residencia para recibir allí los cuidados
que su estado exige.
El
12 de agosto, el Doctor P. Max Simon, médico jefe del Hospital psiquiatrico de
Bron, formuló un diagnóstico un poco diferente:
(El enfermo) está afectado de parálisis general caracterizada por delirios de
satisfación, de debilitamiento de las cualidades intelectuales y en particular
de la memoria y del sistema motriz.
El enfermo debe ser alimentado.
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
[Fragment]
Triel. [Août 1889.]
Nous traversons une crise terrible. Il faut enfermer tout de suite Hervé à
l'asile de Bron près de Lyon1. Je pars pour Cannes vers le milieu de la semaine
prochaine, puis comme ma location de Triel finit le 1er septembre ce ne sera pas
la peine de revenir. Je perds donc le mois d'août et je m'embarque sur mon
yacht pour tâcher de trouver un peu de repos sur les côtes d'Italie ou de
Corse. Tout l'argent de mon roman passe et va passer à la maladie d'Hervé, et
à ma mère. Les locataires des Verguies ne paient pas ; nous les avons fait
saisir mais... Je fais à Hervé une pension qui paiera complètement l'asile
où il entre en traitement. J'assure à ma mère de quoi vivre... et il faut
encore que je ne laisse pas mourir de faim la jeune femme et l'enfant. C'est
vraiment dur de travailler comme je le fais, de m'exténuer, car je n'en puis
plus, de renoncer à toutes les satisfactions que j'aurais le droit de goûter,
et de voir tout l'argent que j'aurais pu garder par prévoyance s'en aller
ainsi.
Je ne vais pas trop d'ailleurs. J'ai beaucoup
pensé à Vichy, mais tous les médecins me le déconseillent unanimement, car
j'ai une atonie, une paresse, un affaiblissement de l'estomac et de l'intestin,
et il me faudrait plutôt une eau très fortifiante de ces organes et
stimulante. On me conseille plusieurs villes allemandes ou suisses. J'aurais
froid. J'aime mieux aller chercher la chaleur dans le Midi...
GUY
[Ancienne
collection Alfred Dupont.]
1 M. André Vial a publié dans Le Bulletin du Bibliophile (1951) les
certificats médicaux suivants :
4 août 1889.
Je soussigné Roustan, Étienne, Antoine Docteur en médecine de la Faculté de
Paris et demeurant à Grasse (A. M.), certifie que le sieur Hervé de
Maupassant, âgé de 33 ans, botaniste à Antibes, est atteint d'accès de
démence pendant lesquels il devient dangereux pour lui et pour ceux qui
l'entourent.
Pendant ces accès, il devient très irritable,
il manifeste des idées de suicide et il se livre à des actes de violence sur
les personnes qui veulent mettre obstacle à ses desseins.
(...) De fortes insolations et de violentes
contrariétés suivies d'accès épileptiformes et d'une méningite
cérébrospinale, ont marqué le début du dérangement des facultés
intellectuelles caractérisé par une très grande irritabilité et la perte
momentanée de la mémoire.
Les accès sont devenus par leur fréquence et
leur intensité tels qu'il y a urgence à interner M. Hervé de Maupassant dans
un asile pour y recevoir les soins qu'exige son état.
Le 12 août, le Dr P. Max Simon, médecin en chef de l'Hôpital psychiatrique de
Bron a formulé un diagnostic un peu différent :
(Le malade) est atteint de paralysie générale
caractérisée par du délire de satisfaction, de l'affaiblissement des
qualités intellectuelles et en particulier de la mémoire et des troubles
moteurs.
Le malade doit être maintenu.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/