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calle
de Montchanin, 10
[Agosto de 1889]
Señor y querido colega,
Perdón mil veces por no haber respondido antes a
la pequeña nota que usted me ha escrito hace seis semanas. He debido ir dos
veces al Midi, llamado por la salud de mi hermano y de mi madre, luego me he
instalado en la campiña. Ahora salgo para Córcega y para la costa italiana.
Antes de partir, me gustaría charlar con usted.
Le he prometido un relato. La noticia es que he iniciado una pequeña novela. El
primer capítulo está incluso escrito. Usted conoce mis objeciones a la
publicación de novelas en la Revue. Sin embargo, como estoy obligado con
usted, no me echo atrás. Cuando nos hemos visto, en mi casa, usted me dijo que
en el caso en el que yo aportase a la Revue des Deux Mondes una
colaboración más efectiva usted me pagaría 1500 francos lel folletín. Dígame si
esas condiciones son formalmente mantenidas entre nosotros. Perdóneme el volver
sobre esta cuestión, pero quierro llegar a lo siguiente: de escribir muy poco,
en muy poco sitios, muy lentamente y de ganar tanto con ese trabajo concentrado
que con toda la tarea precipitada del periódico. Así pues cuando haya
canalizado en algunas publicaciones especiales todo lo que puedo producir,
pararé casi completamento cualquier tipo de colaboración.
Ahora quisiera pedirle un servicio. Uno de mis
primos, el Señor Raoul Jay, profesor de derecho en Grenoble, se interesa mucho,
como secretario de la redacción, en la publicación que las facultades de
derecho, de ciencias y letras de Grenoble acaban de emprender bajo el título «
Annales de l'Enseignement Supérieur». ¿Sería posible obtener un la Revue
des Deux Mondes un amable anuncio sobre la aparición de esta publicación
científica? Esto me sería muy agradable. Le envío el primer número, al
objeto de mostrarle lo que es y lo que será esa antología.
Con todas mis excusas por esta petición, reciba
mi querido colega, la seguridad de mis sentimientos más cordiales.
GUY DE MAUPASSANT
Marcho el viernes por la tarde. Luego lo veré en la Revue des Deux Mondes durante la jornada del viernes.
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
10,
rue de Montchanin
[Août 1889.]
Monsieur et cher confrère,
Pardon mille fois de n'avoir pas répondu plus
tôt au petit mot que vous m'avez écrit voici six semaines. J'ai dû aller deux
fois dans le Midi, appelé par la santé de mon frère et de ma mère, puis je
me suis installé à la campagne. Maintenant je pars pour la Corse et pour la
côte italienne.
Avant de partir, je voudrais bien causer avec
vous. Je vous ai promis une nouvelle. Cette nouvelle quand j'en ai arrêté les
lignes est devenue un petit roman. Le premier chapitre est même écrit. Vous
savez mes objections à la publication de romans dans la Revue. Cependant, comme
je suis engagé vis-à-vis de vous je ne recule pas. Quand nous nous sommes vus,
chez moi, vous m'avez dit que dans le cas où j'apporterais à la Revue des Deux
Mondes une collaboration plus effective vous me feriez donner 1500 fr. la
feuille. Voulez-vous me dire si ces conditions sont formellement arrêtées
entre nous. Pardonnez-moi de revenir sur cette question, mais je veux arriver à
ceci : d'écrire très peu, en très peu d'endroits, très lentement et de
gagner autant avec ce travail concentré qu'avec toute la besogne hâtive du
journal. Donc quand j'aurai canalisé en quelques publications rares tout ce que
je peux produire, je cesserai presque complètement toute autre collaboration.
Puis-je maintenant vous demander un service. Un
de mes cousins, M. Raoul Jay, professeur de droit à Grenoble, s'intéresse
beaucoup, comme secrétaire de la rédaction, à la publication que les
facultés de droit, des sciences et des lettres de Grenoble viennent
d'entreprendre sous ce titre « Annales de l'Enseignement Supérieur ».
Serait-il possible d'obtenir dans la Revue des Deux Mondes un mot d'annonce
aimable sur l'apparition de cette publication scientifique. Cela me serait fort
agréable. Je vous envoie le premier numéro afin de vous montrer ce qu'est et
ce que sera ce recueil.
Avec toutes mes excuses pour cette requête, recevez
mon cher confrère, l'assurance de mes sentiments bien cordialement dévoués.
GUY DE MAUPASSANT
Je pars vendredi soir. Puis-je vous voir à la Revue des Deux Mondes vendredi dans la journée.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/