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Guy de Maupassant

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A ROBERT PINCHON
(original en francés)

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  [Fragmento]

MINISTERIO DE LA MARINA
Y DE LAS COLONIAS

París, 2 de marzo de 1877

[Su medico viene de decirle que está afectado de una enfermedad específica cuyo remedio es el mercurio y el ioduro de potasio- Relato de la consulta a su doctor habitual y a otro doctor.]

      Mi querido La Toque...
      ¡Tengo la sífilis! ¡En fin! ¡La verdadera! No la miserable gonorrea, ni la esclesiástica cristalina1, ni las burguesas crestas de gallo, ni las leguminosas coliflores2, no, no, la gran sífilis, de la que murió François I... Estoy orgulloso y desprecio por encima de todo a los burgueses. ¡Aleluya!, tengo la sífilis, por consiguiente ya no tengo miedo a contraerla...3

[A continuación de esta confidencia, Maupassant ha copiado una poesía libre. Sobre la cuarta página dos dibujos a pluma con leyendas: en una de ellas está representado La Toque; la otra, titulada  « L'Empire du milieu ». Maupassant informa a su amigo que le espera con impaciencia en París para una reanudación (por petición general) de la obra A la Feuille de Rose.]

[Catalogo de venta Georges Blaizot, 25 de junio de 1937. - El original de esta carta, adquirida por un coleccionista privado, desapareció durante la ocupación.] 

1. Probablemente la uretritis banal (N. del T.)
2. Condiloma venereo. (N. del T.)

3.  Maupassant guarda quizás, a pesar de todo, dudas sobre su enfermedad. Ver la carta nº 98.

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A ROBERT PINCHON  ROBERT PINCHON     

[Fragment]
MINISTÈRE DE LA MARINE
ET DES COLONIES

Paris, 2 mars 1877.

[Son docteur vient de lui apprendre qu'il est atteint d'une maladie spécifique dont le remède est le mercure et l'iodure de potassium - Récit de la consultation chef son docteur habituel et de la consultation chef un autre docteur.]

      Mon cher La Toque...
      J'ai la vérole ! enfin ! la vraie !! pas la méprisable chaude-pisse, pas l'ecclésiastique christaline, pas les bourgeoises crêtes de coq, ou les légumineux choux-fleurs, non, non, la grande vérole, celle dont est mort François Ier... Et j'en suis fier morbleu et je méprise par-dessus tout les bourgeois. Alleluia ! j'ai la vérole, par conséquent, je n'ai plus peur de l'attraper...1

[A la suite de cette confidence, Maupassant a copié une poésie libre. Sur la 4e page deux dessins à la plume avec légendes : dans l'un d'eux est représenté La Toque ; l'autre intitulé « L'Empire du milieu ». Maupassant informe enfin son ami qu'il l'attend avec impatience à Paris pour une reprise (à la demande générale) de la pièce A la Feuille de Rose.]

[Catalogue de vente Georges Blaizot, 25 juin 1937. - L'original de cette lettre, acquise par un collectionneur privé, a disparu pendant l'occupation.]

1 Maupassant garda peut-être, malgré tout, des doutes sur sa maladie. Cf. infra la lettre N° 98.

 Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/