Carta anterior: 630

Guy de Maupassant

 Carta 631
A SU MADRE
(original en francés)

Laure de Maupassant Carta siguiente: 632

  París, julio de 1890.

      Mi querida madre,
      Dos palabras tan solo para decirte que el asunto de Niza no está finalizado. La Sra. de Maëyer me pide ir allí para tratar directamente con ella. Tu carta me decide a ir a Étretat a ver todo este problema de mis ojos. Hace por otro lado tan mal tiempo - lluvia, viento, frío - que tengo fuego. No me atreveré a ir a Plombières en este momento. Es necesario el calor en ese valle de montaña.
      Te enviaré un montón de artículos sobre Notre Coeur, después de  que yo haya podido agradecérselo a los periodistas. Tú me los reenviarás. La publicación en la Revue hace todo, incluso perjudica la venta. Los grandes libreros de París me dicen que entre mis compradores fieles, 6 de 10 la han leído en la Revue y no compran el volumen. Otro inconveniente es este. Toda la polémica - y ha sido enorme - se ha hecho en el momento de la aparición en la Revue des Deux Mondes; y se ha acabado de hablar cuando el volumen llega. A pesar de todo esto, la venta marcha, aunque lenta, y pasará, creo, como la de Fort comme la Mort, que está en treinta y dos mil. Eso ha sido sin embargo una cosa excelente, en principio, para mí que Notre Coeur en la Revue.
     
El público especial de ese periódico me conoce, y me comprará más tarde. He ganado allí lectores.
      Te abrazo cariñosamente, mi querida madre. Abrazo a Simone. Mil saludos a Marie-Thérèse.

      Tu hijo,
      GUY

       Todavía no duermo en la calle Boccador, a donde se llevan, cada día, mis muebles. Será bonito y confortable. Me he instalado allí el sábado, pero solo paso allí mis jornadas.

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A SA MÈRE     

Paris, juillet 1890.

      Ma bien chère mère,
      Deux mots seulement pour te dire que l'affaire de Nice n'est pas finie. Madame de Maëyer me fait demander de venir la traiter directement avec elle. Ta lettre me décide à aller à Étretat voir tout ça de mes yeux. Il fait d'ailleurs si mauvais - pluie, vent, froid - que j'ai du feu. Je n'oserai pas aller à Plombières en ce moment. Il faut de la chaleur dans ce vallon de montagne.
      Je t'enverrai un tas d'articles sur Notre Cœur, dès que j'aurai pu remercier les journalistes. Tu me les renverras. La publication dans la Revue fait tout de même du tort à la vente. Les gros libraires de Paris me disent que parmi mes acheteurs fidèles 6 sur 10 l'ont lu dans la Revue et ne prennent pas le volume. Un autre inconvénient est celui-ci. Tout le bruit - et il a été énorme - se fait au moment de l'apparition dans la Revue des Deux Mondes ; et on a fini d'en parler quand le volume arrive. Malgré tout cela la vente marche, quoique ralentie, et elle passera, je crois, celle de Fort comme la Mort, qui est à trente-deux mille. Ça a été cependant une excellente chose, en principe, pour moi que Notre Cœur dans la Revue.
      Le public spécial de ce périodique me connaît, et m'achètera plus tard. J'y ai gagné des lecteurs.
      Je t'embrasse bien tendrement, ma très chère mère. J'embrasse Simone. Mille choses à Marie-Thérèse.

      Ton fils,
      GUY

      Je ne couche pas encore rue Boccador, où on porte, chaque jour, mes meubles. Ce sera joli et confortable. Je m'y installe samedi, mais j'y passe mes journées.

Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/