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Calle
de Grenelle, 11
16 de julio de 1890.
Y bien, mi querido Maupassant, parece que no vamos a acudir a la justicia. Estoy
encantado por mi parte, créame, pues este papel de litigantes no nos conviene
ni a uno ni a otro, que hemos siempre tenido tan cordiales y tan antiguas
relaciones juntos, y desde luego no es por mí que se pondrá un
obstáculo a la mejor solución de este malentendido, pues todo esto no es más
que eso: un malentendido.
Yo no había podido suponer que pudiese
disgustarle reproducir su retrato en las Soirées de Médan; le confesaré
incluso, (¡vea hasta donde llega mi inocencia!) que había pensado lo
contrario.
En fin, sea lo que sea, lamento mucho haber
producido tanto mal, y haberle causado un disgusto pasajero. Olvídemos entonces
ambos este malentendido. Suprimo de mi memoria la pequeña correspondencia
agridulce que nos hemos intercambiado, y no me acordaré más que de su anterior
carta, muy amistosa, donde usted me promete un volumen de relatos.
Que éste sea el primero, ¿quiere usted?, y
nosotros venderemos mucho, mucho como señal de reconciliación.
Su siempre cordialmente devoto.
G. CHARPENTIER
[Biblioteca municipal de Rouen]
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
DE GEORGE CHARPENTIER A GUY DE MAUPASSANT
11,
rue de Grenelle.
16 juillet 1890.
Eh bien, mon cher Maupassant, il paraît que pour n'allons par aller en justice.
J'en suis enchanté pour ma part, croyez-le, car ce rôle de plaideurs ne nous
convient ni à l'un ni à l'autre, qui avons toujours eu ensemble de si
cordiales et si anciennes relations, et ce n'est certes par moi qui mettrai un
obstacle à la meilleure solution de ce malentendu, car tout cela n'est qu'un
malentendu.
Je n'avais pu supposer qu'il pût vous déplaire
d'avoir votre portrait dans les Soirées de Médan ; je vous avouerai même,
(voyez jusqu'où va ma naïveté !) que j'avais pensé le contraire.
Enfin, quoi qu'il en soit, je regrette beaucoup d'avoir
si mal réussi, et de vous avoir causé un désagrément passager. Oublions donc
tous deux ce malentendu. J'efface de ma mémoire la petite correspondance
aigre-douce que nous avons échangée, et je ne me souviens plus que de votre
précédente lettre, très amicale, où vous me promettiez un volume de
nouvelles.
Que ce soit le premier, voulez-vous, et nous en
vendrons beaucoup, beaucoup en signe de réconciliation.
Votre toujours cordialement dévoué
G. CHARPENTIER
[Bibliothèque municipale de Rouen.]
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/