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DE GEORGE CHARPENTIER
A GUY DE MAUPASSANT

(original en francés)

Guy de Maupassant Carta siguiente: 633

  Calle de Grenelle, 11
16 de julio de 1890.

      Y bien, mi querido Maupassant, parece que no vamos a acudir a la justicia. Estoy encantado por mi parte, créame, pues este papel de litigantes no nos conviene ni a uno ni a otro, que hemos siempre tenido tan cordiales y tan antiguas relaciones juntos, y desde luego  no es por mí que se pondrá un obstáculo a la mejor solución de este malentendido, pues todo esto no es más que eso: un malentendido.
      Yo no había podido suponer que pudiese disgustarle reproducir su retrato en las Soirées de Médan; le confesaré incluso, (¡vea hasta donde llega mi inocencia!) que había pensado lo contrario.
      En fin, sea lo que sea, lamento mucho haber producido tanto mal, y haberle causado un disgusto pasajero. Olvídemos entonces ambos este malentendido. Suprimo de mi memoria la pequeña correspondencia agridulce que nos hemos intercambiado, y no me acordaré más que de su anterior carta, muy amistosa, donde usted me promete un volumen de relatos.
      Que éste sea el primero, ¿quiere usted?, y nosotros venderemos mucho, mucho como señal de reconciliación.
      Su siempre cordialmente devoto.

      G. CHARPENTIER

      [Biblioteca municipal de Rouen]

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


DE GEORGE CHARPENTIER A GUY DE MAUPASSANT     

11, rue de Grenelle.
16 juillet 1890.

     Eh bien, mon cher Maupassant, il paraît que pour n'allons par aller en justice. J'en suis enchanté pour ma part, croyez-le, car ce rôle de plaideurs ne nous convient ni à l'un ni à l'autre, qui avons toujours eu ensemble de si cordiales et si anciennes relations, et ce n'est certes par moi qui mettrai un obstacle à la meilleure solution de ce malentendu, car tout cela n'est qu'un malentendu.
      Je n'avais pu supposer qu'il pût vous déplaire d'avoir votre portrait dans les Soirées de Médan ; je vous avouerai même, (voyez jusqu'où va ma naïveté !) que j'avais pensé le contraire.
     Enfin, quoi qu'il en soit, je regrette beaucoup d'avoir si mal réussi, et de vous avoir causé un désagrément passager. Oublions donc tous deux ce malentendu. J'efface de ma mémoire la petite correspondance aigre-douce que nous avons échangée, et je ne me souviens plus que de votre précédente lettre, très amicale, où vous me promettiez un volume de nouvelles.
      Que ce soit le premier, voulez-vous, et nous en vendrons beaucoup, beaucoup en signe de réconciliation.
      Votre toujours cordialement dévoué

     G. CHARPENTIER

      [Bibliothèque municipale de Rouen.]

Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/