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[Fragmento]
Étretat, agosto de 1890.
Mi querida madre,
... La región que acabo de visitar1
es una de las más bellas que se puede ver. Unos inmensos valles, encerrados
entre montañas de gigantestcos bosques de pinos y de hayas. A lo largo de todas
esas pendientes hay inumerables fuentes, torrentes, riachuelos. Al fondo de
todos esos valles, unos lagos.
En definitiva, agua, agua, más agua que
discurre, que cae, que se desliza, que se arrastra; cascadas, ríos bajo la
hierba, bajo los más bellos musgos que haya visto, agua, por todas partes agua,
una humedad fría, penetrante, ligera, además el aire es vivificante, estando la
región a mucha altura.
He tenido unos dolores de reumatismo, pero mi
estómago está mucho mejor al cabo de cuatro días.
Mis piernas se han vuelto elásticas, aunque
sufro calambres en las manos y en los hombros.
Hoy, apenas llegando a Étretat, he recaido de
una jaqueca, de debilidad y de ansiedad nerviosa. El trabajo me resulta
absolutamente imposible. Desde que he escrito diez líneas no sé ya lo que
hago, mi pensamiento huye como el agua de una cisterna. El viento aquí no cesa
y no permito nunca apagar el fuego. Me gustaría que el jardín público que se
va a hacer enfrente, me permita vender esta casa.
...
Adiós, mi querida madre, te abrazo de todo
corazón.
Tu hijo,
GUY
1 Gérardmer
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
[Fragment]
Étretat, août 1890.
Ma bien chère mère,
... Le pays que je viens de visiter1 est un des
plus beaux qu'on puisse voir. Des vallées immenses, enfermées en des montagnes
portant de gigantesques forêts de pins et de hêtres. Le long de toutes ces
pentes, d'innombrables sources, torrents, ruisseaux. Au fond de toutes ces
vallées, des lacs.
En somme, de l'eau, de l'eau, encore de l'eau qui
court, qui tombe, qui glisse, qui rampe ; des cascades, des rivières sous
l'herbe, sous les mousses les plus belles que j'ai vues, de l'eau , partout de
l'eau, une humidité froide, pénétrante, légère, car l'air est vif, le pays
étant fort élevé.
J'ai eu des douleurs de rhumatisme, mais mon
estomac allait bien mieux au bout de quatre jours.
Mes jambes étaient redevenues élastiques, bien
que je souffrisse de crampes dans les mains et dans les épaules.
Aujourd'hui, à peine revenu à Étretat, je suis
repris de migraine, de faiblesse et d'impatience nerveuses. Le travail m'est
absolument impossible. Dès que j'ai écrit dix lignes je ne sais plus du tout
ce que je fais, ma pensée fuit comme l'eau d'une écumoire. Le vent ici ne
cesse pas et je ne laisse jamais éteindre mon feu. Je voudrais bien que le
jardin public qu'on va faire contre moi me. permît de vendre cette maison.
. . . . . . . . . .
Adieu, ma bien chère mère, je t'embrasse de
tout mon cœur.
Ton fils,
GUY
1 Gérardmer.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/