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[Fragmento]
Aix-les-Bains,
casa Bogey
[septiembre 1890].
...
Vengo a pedirle un favor. Acabo de recibir de Oscar Méténier la inconcebible
carta que adjunto. Usted ha servido de intermediario en este asunto.
¿Quiere ayudarme aún con su intervención?... He respondido por telégrafo que
sobre hechos consumados no quería incluso comunicaciones con el Sr. Méténier,
quién podría dirigirse a mi abogado Sr. Jacob, arrabal Montmartre, 4. He
rechazado a la vez, como ya le he hecho ya saber por su boca, la autorización
para representar su inaceptable escenario.
¿Quiere usted advertir al Sr. Jacob y ponerlo al corriente de los hechos? Yo se
los recuerdo:
He recibido, en Cannes, hace más de dos años, una carta que tengo en París
entre mis papeles, donde los Sres. Métenier y Buy me pedían autorización para
tratar de adaptar una pieza de Pierre et Jean. El escenario, claro está,
debía estar sometido a mi apreciación, a mi aceptación, y toda modificación
exigida por mí sería realizada. Yo autorizaba en esas condiciones.
De regreso a París, los invité a cenar. Ellos me leyeron su plan que pareció
inaceptable. Los felicité friamente, pero no les dejé acabar la lectura,
y los despedí pretextando una salida. Debo añadir que, según su lectura, esta
obra había recibido de adelanto en un gran teatro del bulevar. Esto era falso,
pues los colaboradores me pidieron presentarles al Sr. Deslandes. Les escribí
la misma noche un despacho diciéndoles que eran necesarias, desde mi punto de
vista, unas radicales modificaciones a su proyecto. Me ofrecía, no osbstante, a
presentarlos al Sr. Deslandes para charlar con él y con la Sra. Pasca.
El Sr. Méténier vino solo conmigo a casa del Sr. Deslandes y le describió su
escenario. Enseguida comenté al Sr. Deslandes las modificaciones que yo habría
de exigir al proyecto si éste obtenía su aprobación. El Sr. Deslandés me
respondió algunos días más tarde que ese escenario le parecía irrealizable.
Esa era mi opinión. Yo entonces le rogué a usted que tuviera una entrevista
con los Sres. Méténier y Buy para pedirles que permitieran confiar esta pieza
a otros: rehusaron. Usted les informó entonces que a mi regreso yo no les
dejaría continuar su proyecto. Tengo absoluto derecho. Ahora bien, el Sr.
Méténier, el desconocido, se comprometió, como lo ha reconocido, con el Sr.
Derembourg.
Me opongo a que la obra se haga, pues no ha
tenido más que un escenario pintarrajeado. Me opongo tanto o más a que sea
representada no importa donde, y en particular en los Menus-Plaisirs.
El mismo caso se le ha presentado a Dumas con La Dame aux Camélias...
Dumas había confiado La Dame aux Camélias a un colaborador.
La obra no le gustó. La rechazó, rehecha de
nuevo, y a pesar de las protestas del otro la ha dejado representar pagando la
mitad de los derechos de autor al colega...
Temo todas las tretas del policial Méténier.
Él hará seguir esto de cerca y actuar violentamente si fuese necesario,
mediante la Sociedad de Autores e incluso en los tribunales. Tenga usted la
amabilidad de ocuparse un poco de esto por mí, que voy a partir dentro de
cuatro días para Argel y Biskra.
Estoy mejor porque hace mucho calor. Pero mis
ojos están todavía fatigados. Espero que Biskra los aclare...
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
[Fragment]
Aix-les-Bains, maison Bogey
[Septembre 1890].
... Je viens vous demander un service. Je viens de recevoir de Oscar
Méténier l'inconcevable lettre que voici. Vous avez déjà servi
d'intermédiaire dans cette affaire. Voulez-vous m'aider encore de votre
intervention ?... J'ai répondu par télégraphe qu'étant donné le procédé
je ne voulais même pas de communications avec M. Méténier, qui pouvait
s'adresser à mon avoué M. Jacob, 4 Faubourg Montmartre. J'ai refusé en même
temps, comme je l'ai déjà fait par votre bouche, l'autorisation de laisser
jouer son inacceptable scénario.
Voulez-vous prévenir M. Jacob et le mettre au courant des faits ? Je vous les
rappelle :
J'ai reçu, à Cannes, il y a plus de deux ans, une lettre que j'ai à Paris
dans mes papiers, où MM. Méténier et Byl me demandaient l'autorisation
d'essayer de tirer une pièce de Pierre et Jean. Le scénario, bien entendu,
devait être soumis à mon appréciation, à mon acceptation, et toute
modification exigée par moi serait faite. J'autorisai en ce sens.
De retour à Paris, je les invitai à dîner. Ils me lurent leur plan qui me
parut inacceptable. Je félicitai froidement, mais je ne laissai pas achever la
lecture, et je les congédiai en prétextant une sortie. Je dois ajouter que,
d'après leur lettre, cette pièce était reçue d'avance dans un grand
théâtre du boulevard. Cela était faux, car les collaborateurs me prièrent de
les présenter à M. Deslandes. Je leur écrivis le soir même une dépêche
bleue en leur disant qu'il fallait à mon sens des modifications radicales à
leur plan. Je m'offrais cependant de les présenter à M. Deslandes pour en
causer avec lui et avec Mme Pasca.
M. Méténier vint seul avec moi chez M. Deslandes et lui remit son scénario.
Je revis ensuite M. Deslandes pour lui dire quelles modifications radicales
j'exigerais si le projet de pièce obtenait son approbation. M. Deslandes me
répondit quelques jours plus tard que ce scénario lui paraissait injouable.
C'était mon avis. Je vous priai alors d'avoir une entrevue avec MM. Méténier
et Byl pour leur demander de me rendre la liberté de confier cette pièce à
d'autres : ils refusèrent. Vous les informâtes alors qu'à mon tour je ne les
laisserais pas donner suite à leur projet. C'est mon droit absolu. Or, M.
Méténier, le méconnaissant, s'est engagé, comme il le reconnaît, envers M.
Derembourg.
Je m'oppose à ce que la pièce soit faite, car il n'y a eu qu'un scénario
griffonné. Je m'oppose d'autant plus à ce qu'elle soit présentée n'importe
où, et en particulier aux Menus-Plaisirs.
Le même cas s'est présenté pour Dumas avec La Dame aux Camélias... Dumas
avait confié La Dame aux Camélias à un collaborateur.
L'œuvre ne lui a pas plu. II l'a refusée, refaite tout seul, et malgré les
protestations de l'autre l'a fait jouer en payant la moitié des droits d'auteur
au confrère ...
... Je crains tous les pièges du policier Méténier. Il faudrait donc suivre
cela de près et agir violemment si besoin est, par la Société des Auteurs et
même par les tribunaux. Auriez-vous l'amabilité de vous occuper un peu de cela
pour moi, qui vais partir dans quatre jours pour Alger et Biskra.
Je vais mieux parce qu'il fait très chaud. Mais mes yeux sont encore perclus.
J'espère que Biskra les éclaircira...
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/