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26 de marzo de 1891.
Mi querida madre,
Mi viaje quizás se retrase varios días a causa
de mis dientes. La cuestión es muy importante pues puede ser que el estado
actual del ojo izquierdo se encuentre relacionado con el de la raíz del diente
que está debajo. Sé que en Niza no hay un dentista pasable. El problema del
ojo es tan importante que no puedo abandonar ninguna posibilidad al respecto.
Esto me contraría pues estaba listo para partir.
Aquí hace un tiempo horrible. La nieve fluctúa
aún en el aire, el termómetro desciende todas las noches a 2 o 3 grados bajo
cero. Es horrible. Mi gripe me ha dejado bastante mal. ¡Qué horrible
enfermedad!
Estoy al fin bien, pero he tenido una mala racha.
Nada nuevo.
Este terrible invierno me ha dejado totalmente
baldado y fatigado, de tal modo que si encuentro algo de calor en Niza en el
próximo invierno, no pasaré periodos tan largos en el Norte.
Me dicen que no hace demasiado buen tiempo en
este momento en el Midi. ¿Es así?
Tengo una necesidad imperiosa de sol y aire puro.
Te abrazaré dentro de pocos días, mi querida
madre, pues espero en todo caso partir el domingo. Espero pasar en Niza abril y
mayo. Junio en París, pues es el mes más bonito de esa ciudad. Luego
regresaré para tomar mi barco e ir a las costas de España o para rondar por
las de Francia. Es seguro ahora que mi novela no aparecerá hasta el otoño,
pero Musotte me permite esperar.
Estoy alegre y contento de volverte a ver, y te
envío todos mis besos a manos llenas.
Abrazo a Simone y digo mil cosas afectuosas a
Marie-Thérèse.
Tu hijo,
GUY
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
26 mars 1891.
Ma bien chère mère,
Mon voyage va peut-être encore se trouver
retardé de plusieurs jours à cause de mes dents. La question est fort
importante car il se peut que l'état actuel de l'œil gauche se trouve lié à
celui de la racine de la dent qui est au-dessous. A Nice je sais qu'il n'y a pas
un dentiste passable. La question de l'œil est si importante que je ne puis
rien négliger à ce sujet.
Cela me désole car je suis tout prêt à partir.
Il fait ici un temps affreux. La neige voltige
encore dans l'air, le thermomètre descend toutes les nuits à 2 ou 3 degrés au-dessous
de zéro. C'est horrible. Mon influenza m'a fait assez de mal. Quelle horrible
maladie !
Je suis à la fin tout à fait, mais j'ai eu une
mauvaise période. Rien de nouveau.
Cet affreux hiver m'a tellement lassé et
fatigué, que si je trouve quelque chose de chaud à Nice pour l'hiver prochain,
je ne passerai pas de si longues périodes dans le Nord.
On me dit qu'il ne fait pas trop beau non plus en
ce moment dans le Midi. Est-ce vrai ?
J'ai un besoin fou de soleil et d'air pur.
Je t'embrasserai dans bien peu de jours, ma bien
chère mère, car j'espère toujours pouvoir partir dimanche. Je compte passer
à Nice avril et mai. Juin à Paris, car c'est le plus joli mois de cette ville.
Puis je reviendrai prendre mon bateau pour aller sur les côtes d'Espagne ou
pour rôder sur celles de France. Il est certain maintenant que mon roman ne
paraîtra qu'à l'automne, mais Musotte me permet d'attendre.
Je suis joyeux et content de te revoir, et je
t'envoie tous mes baisers à pleins bras.
J'embrasse Simone et je dis mille choses
affectueuses à Marie-Thérèse.
Ton fils,
GUY
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/