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Guy de Maupassant

Carta 769
AL BARÓN LUDOVIC DE VAUX
(original en francés)

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        [Fragmento]

Étretat, lunes [¿1887?]

      Te agradezco mucho que me hayas enviado la carta anónima: es la decimoséptima con la misma escritura desde hace 8 días. Todos los propietarios de Étretat la han recibido, como tú, e incluso me la han dirigido a mí.
      Vale más no hacer nada, pues no tengo más que sospechas muy vagas. Habría sospechado de una mujer, si la misma carta no hubiese sido dirigida a los servidores de mis amigos y al mío con sus apellidos de familia. Solo un proveedor o un empleado del correo puede saber los apellidos de nuestros servidores. Así pues, no sé más. He tenido aquí unos altercados con la gendarmería y con el alcalde. No puedo pensar un instante en el alcalde y no acuso a los gendarmes; pero creo que se ha querido hacerme sospechar y exasperarme contra ellos. En definitiva, esto no es grave excepto para las dos pobres mujeres  ultrajadas de este modo por un cobarde.
      La redacción también me desconcierta. No es de un aldeano o de un imbécil. Te hablaré de esto dentro de algunos días, pues voy a pasar por París para ir a Antibes, donde mi hermano está muy gravemente enfermo...

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


AU BARON LUDOVIC DE VAUX

      [Fragment]

Étretat, lundi [1887 ?]

      Je te remercie beaucoup de m'avoir envoyé la lettre anonyme : c'est la 17e de la même écriture depuis 8 jours. Tous les propriétaires d'Étretat l'ont reçue, comme toi, et on me l'a adressée à moi-même.
      Il vaut mieux ne rien faire, car je n'ai que des soupçons très vagues. J'aurais soupçonné une femme, si la même lettre n'avait été adressée aux domestiques de mes amis et au mien avec leurs noms de famille. Seul un fournisseur ou un employé de la poste peut savoir le nom de nos domestiques !! Alors je ne sais plus. J'ai eu ici des démêlés avec la gendarmerie ! et avec le maire. Je ne puis songer un instant au maire et je n'accuse pas les gendarmes ; mais je crois qu'on a voulu me les faire soupçonner et m'exaspérer contre eux. Cela en somme n'est grave que pour les deux pauvres femmes ainsi outragées par un lâche.
      La rédaction aussi me déroute. Elle n'est pas d'un homme du peuple ou d'un imbécile. Je te parlerai de cela dans quelques jours, car je vais traverser Paris pour aller à Antibes, où mon frère est très gravement malade...

Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/