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Carta 792
DE MARIE-THÉRÈSE DE MAUPASSANT
AL SR. JACOB

(original en francés)

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       Niza, martes [1892]

      Señor,
      Le estoy muy agradecida por la carta que usted ha tenido a bien escribirme y que he releído ayer noche.
      Mi suegro ha actuado tal vez un poco altivamente escribiéndole; por otra parte nosotros tenemos una gran responsabilidad en presencia de semejantes actos.
      Esté seguro, Señor, que si yo hubiese persistido en mi proyecto de ir a Sainte-Maxime, estaría enseguida rendida a sus razones y habría renunciado. Mi suegra es mayor, desgraciada, está sola y enferma, en ningún caso la habría abandonado.
      Por tanto toda persona seria no llamará abandono a una ausencia de 48 horas. No puedo enviar a mi hijita a que vea a su abuelo, sobre todo con mi madre, las situaciones están tirantes por todos lados y tengo necesidad de hacer una llamada a toda mi energía para sobrellevar mi temor y recurrir a toda la diplomacia de la que puedo ser capaz para suavizar todos los ángulos que me hieren. Mi pequeña Simone es muy gentil y afectuosa conmigo, es mi única alegría y mi esperanza. Hago por ella todos los sacrificios, por muy duros que me parezcan; tenga bien en cuanta que por mi parte no tendrá molestias.
     Por mi tío, el Señor Funel de Clausonne, tengo en ocasiones noticias de mi cuñado, aquellas que usted envía, las únicas verdaderas, creo; se oculta la verdad a la pobre madre, tal vez sea un error. ¿Está perdida toda esperanza? Si alguna cosa más grave sobreviniera, considéreme como una hermana totalmente abnegada de Guy y avíseme pronto; le estaría muy agradecida.
      Gracias aún, querido Señor, por el interés que usted me testimonia y crea en mis sentimientos de estima y simpatía.

      M.-T. DE MAUPASSANT

  Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


`DE MARIE-THÉRÈSE DE MAUPASSANT
A Me. JACOB 

Nice, mardi [1892.]

      Monsieur,
      Je vous suis reconnaissante de la lettre que vous avec bien voulu m'écrire et que j'ai relue hier soir.
      Mon beau-père a agi peut-être un peu hâtivement en vous écrivant ; d'un autre côté nous avons une responsabilité bien grande en présence de pareils actes.
      Soyez assuré, Monsieur, que si j'avais persisté dans mon projet d'aller à Sainte-Maxime, je me serais tout de suite rendue à vos raisons et j y aurais renoncé. Ma belle-mère est âgée, malheureuse, seule et malade, en aucun cas je ne l'aurais abandonnée.
      Pourtant toute personne sérieuse n'appellera pas abandon une absence de 48 heures. Je ne puis pas envoyer ma petite fille voir son grand-père surtout avec ma mère, les situations sont tendues de tous côtés et j'ai besoin de faire appel à toute mon énergie pour surmonter mon chagrin et à toute la diplomatie dont je puis être capable pour adoucir tous les angles qui me blessent. Ma petite Simone est bien gentille et affectueuse pour moi, c'est ma seule joie et mon espoir. Je fais pour elle tous les sacrifices, si durs qu'ils me paraissent ; comptez bien que de mon côté vous n'aurez pas d'ennuis.
      Par mon oncle, Monsieur Funel de Clausonne, j'ai quelquefois des nouvelles de mon beau-frère, celles que vous envoyez, les seules vraies, je crois ; on cache la vérité à la pauvre mère, c'est peut-être un tort. Tout espoir est-il donc perdu ? Si quelque chose de plus grave survenait, considérez-moi comme une sœur toute dévouée à Guy et avertissez-moi aussitôt ; je vous en serais très reconnaissante.
      Encore merci, cher Monsieur, pour l'intérêt que vous me témoignez et croyez à mes sentiments d'estime et de sympathie.

      M.-T. DE MAUPASSANT

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