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Carta 801
DE MARIE-THÉRÈSE DE MAUPASSANT
AL SR. JACOB

(original en francés)

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       Villa Simone, 15 de febrero
[1894]

      Señor,
      Espero la carta del Sr. Juez de Paz de Antibes para darle todas las informaciones necesarias a la reunión de este consejo de familia; le agradezco toda su amabilidad y recurriré ciertamente a usted si surgiese alguna dificultad.
He comunicado su carta al Sr. de Maupassant, él les ha leído también algunas líneas que el pobre Guy le había escrito a usted a finales de diciembre [1891]. Mi suegro ha creído, por razones absolutamente justas, deber hacer la asignación en los términos que usted ya conoce; él no quiere en absoluto hablar de todo esto. Yo no tengo ni la aprobación ni la desaprobación, por lo que creo que no hay nada que pueda ofenderle. Si tengo el placer de volverlo a ver, hay muchas cosas que podría decir pero que no se escriben. He leído la correspondencia de Guy con su padre; son cartas de un hijo muy afectuoso y que tiene por su padre los sentimientos de estima que aquél merece. He tenido varias veces con mi cuñado unos conversación al respecto de las desavenencias de su padre y su madre; he encontrado siempre en Guy un enérgico defensor con la conducta de su padre. Según esto, confieso que sus testamento me ha sorprendido.
     Yo tan sólo era una extraña para él, hasta puede que le resultara antipática. En nada le guardo rencor por la brutalidad con la que me ha tratado; siempre había sido tierna y buena con él y los suyos, me consideraba su hermana. Le repito que si no estuviera segura de que nada tiene que ver con esto, estaría muy resentida.

     
Ahora, mi querido Sr., permítame estrecharle la mano y no hablemos nunca más de todo esto. Quiero guardar intacto el recuerdo del padrino de mi hija, del hermano de mi marido. Cuanto usted venga al Midi, espero que vendrá a almorzar con nosotros y charlaremos muy amistosamente de este pobre Guy del que usted era amigo. Estaré orgullosa de enseñarle a su hermosa pupila. Crea en los buenos sentimientos del Sr. de Maupassant y reciba la seguridad de mi distinguida consideración.

      M-T. DE MAUPASSANT

      Adjunto ambas cartas. Usted podrá enviarme su poder. Gracias una vez más por toda su bondad.         

  Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


`DE MARIE-THÉRÈSE DE MAUPASSANT
A Me. JACOB 

Villa Simone, 15 février
[1894.]

      Monsieur,
      J'attends la lettre de Monsieur le Juge de Paix d'Antibes pour lui donner tous les renseignements nécessaires à la réunion de ce conseil de famille ; je vous remercie de toute votre obligeance et j'aurai certainement recours à vous si une difficulté surgissait.
      J'ai communiqué votre lettre à M. de Maupassant, il a lu aussi les quelques lignes que ce pauvre Guy vous a écrites en fin décembre [1891]. Mon beau-père a cru devoir, par des raisons absolument justes, faire l'assignation dans les termes que vous connaisse ; il tient absolument à ne plus parler de tout cela. Je n'ai ni à l'approuver ni à le désapprouver, je crois pourtant deviner qu'il n'y a rien qui puisse vous blesser ni vous viser. Si j'avais le plaisir de vous voir, il y a bien des choses que je pourrais dire mais qui ne s'écrivent pas. J'ai lu la correspondance de Guy avec son père ; ce sont les lettres d'un fils très affectueux et qui a pour son père les sentiments d'estime que celui-ci mérite. J'ai eu plusieurs fois avec mon beau-frère des conversations au sujet des dissentiments de son père et de sa mère ; j'ai toujours trouvé dans Guy un défenseur énergique pour la conduite de son père. D'après cela j'avoue que son testament m'a étonnée.
      Moi je n'étais qu'une étrangère pour lui, il avait peut-être de l'antipathie pour moi. Je ne lui en veux pas du tout de la manière brutale dont il m'a traitée ; j'avais toujours été douce et bonne pour lui et sa famille, je me croyais sa sœur. Je vous répète que si je n'avais une certitude qu'il n'est pour rien là-dedans je lui en voudrais beaucoup.
      Maintenant, mon cher Monsieur, laissez-moi vous serrer la main et ne parlons plus jamais de tout cela. Je veux garder intact le souvenir du parrain de ma fillette, du frère de mon mari. Quand vous viendrez dans le Midi j'espère bien que vous viendrez nous demander à déjeuner et très amicalement nous causerons de ce pauvre Guy dont vous étiez l'ami. Je serai si fière de vous montrer votre jolie pupille ! Croyez aux bons sentiments de M. de Maupassant et recevez l'assurance de ma considération distinguée.

      M.-T. DE MAUPASSANT

      Ci-joint les deux lettres. Vous pourrez m'envoyer votre pouvoir. Merci encore de toute votre obligeance.

 Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/