Carta anterior: 143

Guy de Maupassant

Carta 144
A GUSTAVE FLAUBERT
(original en francés)

Gustave Flaubert   Carta Siguiente: 145


MINISTERIO DE INSTRUCCIÓN PÚBLICA
Y DE LAS BELLAS ARTES
SECRETARIADO
1º NEGOCIADO

París, 19 de agosto de 1879

      MI querido Maestro,
      No le he respondido antes porque no tenía ninguna noticia que darle. He ido dos veces a casa del señor Billard sin encontrarlo; estaba ausente de París. En cuanto al señor Achille no pudo conseguir les Festons et Astragales de los que un ejemplar vale actualmente de 40 a 50 francos.
      Finalmente he visto al señor Billar esta mañana y el lleva hoy a Lemerre los 3 volúmenes.  He ido tantas veces a verle que estoy en este momento solo con Charmes en nuestro despacho, que me obliga a llegar a las 8 de la mañana para no salir más que a las 7 de la tarde; y no puedo ausentarme un solo minuto al día.
      He hecho escribir al jefe del gabinete, ausente en este momento, para que el de la orden de disponer 750 francos a su nombre. Siempre creí que la cosa va a estar hecha. En cuanto a un aumento de pensión, es, en este momento, del todo imposible; la comisión de Budget ha rechazado tajantemente el crédito que nosotros pedíamos en 1800 por el capítulo de los hombres de letras, de modo que quedamos con unas deudas, y que toda la buena voluntad de un ministro sería insuficiente para conceder actualmente una pensión de 100 francos. 
      Estoy muy contento con las noticias que usted me da de sus asuntos. Conocía, por la señora Barinne, que la señora Commanville volvió con sus negocio e instalo un aserradero en Rouen- En cuanto a mí, he tenido un montón de problemas por culpa de mi hermano que ha dado muchos disgustos a mi madre y la ha hecho irse a un pequeño agujero de la Bretaña. St-Jacut-de-la-Mer, a donde yo iré, sin duda a buscarla a comienzos de septiembre. He visto a Tourgueneff que está muy bien.
      Adiós, mi querido Maestro, le abrazo tierna y filialmente. Mil saludos a los que le rodean.

      GUY DE MAUPASSANT

      Le estaría muy agradecido de que me envié una carta de recomendación (no de introducción, ellos se conocen) para el señor Charles Schaeffer, junto al señor de Osmoy. Como el señor de Osmoy me conoce usted puede escribirle que yo le solicito esta carta para el señor Schaeffer  para garantizarle  mi honestidad y gallardía y que tengo necesidad de apoyo para obtener un aumento.
      Esto junto a la nota del señor Schaeffer1

      1 Cf. réponse de Flaubert, Correspondance (éd. Conard, tomo VIII, N° 1747, fechada por error el  28 de agosto det 1878, en vez  de 1879).

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A GUSTAVE FLAUBERT

MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
ET DES BEAUX-ARTS
SECRÉTARIAT
1er BUREAU

Paris, le 19 août 1879.

      Mon cher Maître,
      Je ne vous ai pas répondu plus tôt parce que je ne pouvais vous donner encore aucune nouvelle. J'ai été 2 fois chez M. Billard sans le trouver ; il était absent de Paris. Quant à M. Achille il ne pouvait se procurer les Festons et Astragales dont un exemplaire vaut actuellement de 40 à 50 fr.
      Enfin j'ai vu M. Billard ce matin et il porte aujourd'hui à Lemerre les 3 volumes. J'ai eu d'autant plus de mal à le voir que je suis en ce moment seul avec Charmes dans notre bureau, ce qui me force à arriver à 8 heures du matin pour ne partir qu'à 7 heures du soir ; et je ne puis m'absenter une seule minute dans le jour.
      J'ai fait écrire au chef du cabinet, absent en ce moment, pour qu'il donne l'ordre d'ordonnancer 750 fr. en votre nom. J'ai tout lieu de croire que la chose va être faite. Quant à une augmentation de pension, c'est, en ce moment, tout à fait impossible ; la commission du Budget a carrément refusé le crédit que nous demandions en 1880 pour le chapitre des hommes de lettres, de sorte que nous restons avec des dettes, et que toute la bonne volonté d'un ministre serait insuffisante pour donner actuellement une pension de 100 francs.
      Je suis bien heureux des nouvelles que vous me donnez de vos affaires. Je savais du reste, par Mme Brainne, que M. Commanville reprenait ses affaires et installait une scierie à Rouen. - J'ai eu, quant à moi, un tas d'embêtements du côté de mon frère qui a causé beaucoup de chagrin à ma mère et l'a fait se sauver dans un petit trou de la Bretagne, St-Jacut-de-la-Mer, où j'irai, sans doute la chercher au commencement de septembre. J'ai vu Tourgueneff qui va très bien.
      Adieu, mon cher Maître, je vous embrasse tendrement et filialement. Mille amitiés autour de vous.

      GUY DE MAUPASSANT

      Je vous serais bien reconnaissant de m'envoyer une lettre de recommandation (pas d'introduction, ils se connaissent) pour M. Charles Schaeffer, auprès de M. d'Osmoy. Comme M. d'Osmoy me connaît vous pouvez très bien lui écrire que je vous demande cette lettre pour M. Schaeffer que je garantis un fort honnête et fort brave homme qui a besoin d'appui pour obtenir une perception.
      Ci-joint la carte de M. Schaeffer1.

     1 Cf. réponse de Flaubert, Correspondance (éd. Conard, tome VIII, N° 1747, datée par erreur du 28 août 1878, au lieu de 1879).

  Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/