Carta Anterior: 355 |
Carta:
356 |
Carta Siguiente: 357 |
La
Guillette (Étretat)
[Verano 1884]
Mi querido padre,
Las noticias de mi madre son malas. Parece que ha
perdido todos sus cabellos y que sus pies están todavía hinchados.
Es cierto que esta crisis terrible, de la que irá peor si se levant, no proviene
más que de sus preocupaciones por Hervé y de sus incertidumbres económicas. Y
por otro lado, en el estado en el que ella está, no se la puede dejar sola. Es
necesario que Hervé quede allí.
Tu debes tener entre manos el permiso para Nice
que el Figaro te ha enviado para mí y que habías dejado en casa de tu
portero. No lo pierdas, pues sabes que eso representa 250 francos de viaje, y yo
tengo ganas, con ocasión de la boda de Catherine, de ir hasta Cannes a ver, en
persona, como está.
Ella no ha debido detenerse en Nice. Está ahora
en Villa Mon-Plaisir boulevar de Alsace. Cannes.
No temas por el calefactor. Hemos dejado
intencionadamente el tabique de madera; la cocina, siendo inhabitable por el
frío y la humedad. En cuanto a los conductos de calor que atraviesan el
sótano, hay tan poco peligro que esos mismos tubos encierran habitualmente agua
y gas sin calentarlos. Hay cuatro envolturas.
Yvette aparecerá, pienso, antes del día
de año nuevo, pero no me ocupa mucho esta novelita que no tiene valor, y hecha
únicamente para el público simple del Figaro.
Trabajo en mi novela pero no he avanzado como es
debido con las preocupaciones que tengo por mi madre, y unos trastornos
incesantes como la boda de Catherine.
Adiós, mi querido padre, te abrazo de todo
corazón.
Tu hijo
GUY DE MAUPASSANT
[Colección particular]
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
La
Guillette (Étretat).
[Été 1884.]
Mon bien cher père,
Les nouvelles de ma mère sont médiocres. Il
paraît qu'elle a perdu tous ses cheveux et que ses pieds sont encore tout à
fait enflés.
Il est certain que cette crise terrible, dont elle aura grand mal à se relever,
ne vient que de ses préoccupations pour Hervé et de ses soucis d'argent. Et
d'un autre côté, dans l'état où elle est, on ne peut la laisser seule. Il
faut donc qu'Hervé reste là-bas.
Tu dois avoir entre les mains le permis pour Nice
que le Figaro t'a envoyé pour moi et que tu avais déposé chez ton concierge.
Ne le perds pas car tu sais que cela représente 250 francs de voyage, et j'ai
envie, à l'occasion du mariage de Catherine d'aller jusqu'à Cannes voir, en
vérité, comment elle va.
Elle ne s'est pas du tout arrêtée à Nice. Elle
est maintenant Villa Mon-Plaisir boulevard d'Alsace. Cannes.
Ne crains rien pour le calorifère. Nous avons
laissé avec intention la cloison de bois ; la cuisine étant inhabitable pour
le froid et l'humidité. Quant aux conduites de chaleur qui traversent les
caves, il y a si peu de danger que ces mêmes tuyaux enferment ordinairement
ceux de l'eau et du gaz sans les échauffer. Il y a quatre enveloppes.
Yvette paraîtra, je pense, avant le jour de l'an,
mais je ne m'en occupe guère, cette petite nouvelle n'ayant pas de valeur, et
étant faite uniquement pour le public niais du Figaro.
Je travaille à mon roman mais j'ai bien du mal
à avancer avec les préoccupations que j'ai pour ma mère, et des dérangements
incessants comme le mariage de Catherine.
Adieu, mon bien cher père, je t'embrasse de tout
cœur.
Ton fils,
GUY DE MAUPASSANT
Pourquoi as-tu besoin d'un reçu spécial pour le bureau puisque c'est de
l'argent à moi, qui n'a pas passé par la maison Évrard, la somme étant
remplacée aujourd'hui même
[Collection particulière.]
Puesto en formato html por Thierry Selva. http://maupassant.free.fr