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Guy de Maupassant

Carta 432
A OCTAVE MIRBEAU
(original en francés)

Octave Mirbeau (1850-1917) Carta Siguiente:433

    Chalet de los Alpes, Antibes,
15 de diciembre de 1886

      Mi querido Mirbeau,
      Había leído Le Calvaire  antes de haber recibido el ejemplar que me has enviado y que no me ha llegado hasta esta mañana, pues estoy desde hace tres meses en Amibes y no se me reenvían los libros que van en primer lugar a mi domicilio de París.
      Encuentro muy buena tu novela, la más verdadera que se haya escrito nunca sobre este invencible e inexplicable amor. Hay en su interior unos extraordinarios hallazgos, cosas encontradas o sentidas, y admirables emociones. Está poseído de realidad animal, de ternura dolorosa y de fatalidad. Es un hermosa obra.
      Estoy muy feliz de que me hayas dado la ocasión de decirte lo que pensaba desde el punto de vista artístico de tu volumen, pues no lo habría hecho, en tanto temía ser sorprendido por tus cambiantes opiniones respecto a mi1.
      Te estrecho cordialmente la mano.

      GUY DE MAUPASSANT

      1. Ver las cartas nº 420 y 421. Le Calvaire, novela de MIrbeau, publicada en noviembre de 1886

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A OCTAVE MIRBEAU

     Chalet des Alpes, Antibes,
15 décembre 1886.

      Mon cher Mirbeau,
      J'avais lu Le Calvaire avant d'avoir reçu l'exemplaire que tu m'as envoyé et qui ne m'arrive que ce matin, car je suis depuis trois mois à Amibes et on ne me renvoie pas très exactement les livres qui vont d'abord à mon domicile de Paris.
      Je trouve fort beau ton roman, le plus vrai qu'on ait jamais écrit sur cet invincible et inexplicable amour. Il y a dedans d'extraordinaires trouvailles, choses trouvées ou choses senties, et d'admirables émotions. Il est poignant de réalité animale, de tendresse douloureuse et de fatalité. C'est une fort belle chose.
      Je suis très heureux que tu m'aies donné l'occasion de te dire, en artiste, ce que je pensais de ton volume, sans quoi je ne l'aurais pas fait, tant j'ai lieu d'être surpris de tes allures changeantes à mon égard1.
      Je te serre cordialement la main.

      GUY DE MAUPASSANT

     1 Voir supra, lettres Nos 420 et 421. - Le Calvaire, roman de Mirbeau, publié en novembre 1886.

 Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/