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Ferdinand Brunetière (1849-1906)

Carta 567
DE FERDINAND BRUNETIÈRE
A GUY DE MAUPASSANT

(original en francés)

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  [Agosto de 1889]

      Querido colega,
      Puede estar seguro que la cuestión del dinero no supondrá ninguna dificultad entre usted y la Revue, y si no respondo hoy de un modo preciso, la razón es que nosotros hemos charlado con el señor Buloz de una combinación que podría resultarle, y a nosotros también, más ventajosa aún. El principio sería la compra en firme de la primera edición de su novela. La primera edición, sería aquella que la Revue daría por entregas, a cambio de un precio a debatir, y con la única condición por su parte de esperar de dos a tres meses para publicarla en volumen.
      El viernes próximo entonces, puesto que usted me anuncia su visita, venga, si yo puedo asi decirlo, con sus cifras calculadas, calculada sobre Pierre et Jean por ejemplo, o sobre Fort comme la Mort, y discutiremos la cuestión. Si esta combinación no le agrada, nosotros volveremos a nuestra cifra de mil quinientos francos el folletín de dieciséis páginas.
      Pero en todo caso, tenga por cierto, que nosotros no ignoraremos nada de lo que usted nos pida para entrar en sus miras, y para asegurarnos por ello una parte considerable de su colaboración. Todavía una vez más, como ya le he dicho, llevo este asunto de modo personal, y literaria o pecunariamente hablando, debe usted contar con que sus intereses serán los míos. Es lo que creo haberle ya dicho, y es lo que le repetiré el viernes cuando volvamoa a hablar de todo esto. ¿Y quién sabe si no fraguaremos, como se dice, en esta conversación las bases de un sólido y perdurable contrato? El viernes entonces, u otro día cualquiera si a usted prefiere, excepto el jueves; esperándole, crea en mis sentimientos afectuosos con los que soy su completo abnegado.

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


DE FERDINAND BRUNETIÈRE
A GUY DE MAUPASSANT

   [Août 1889.]

      Mon cher confrère,
      Soyez assuré que la question d'argent ne fera pas de difficulté entre vous et la Revue, et si je ne réponds pas aujourd'hui d'une façon plus précise, la raison en est que nous avons causé avec M. Buloz d'une combinaison qui pourrait vous être, et à nous aussi, plus avantageuse encore. Le principe en serait l'achat ferme de la première édition de votre roman. La première édition, c'est celle que la Revue en donnerait par livraisons, moyennant un prix à débattre, et dans la seule condition pour vous de reculer à deux ou trois mois la publication en volume.
      Vendredi prochain donc, puisque vous m'annoncez votre visite, venez si je puis ainsi dire, avec votre chiffre calculé, calculé sur Pierre et Jean par exemple, ou sur Fort comme la Mort, et nous discuterons la question. Que si cette combinaison ne vous souriait pas, nous en reviendrions à notre chiffre de quinze cents francs la feuille de seize pages.
      Mais en tout cas, tenez pour certain que nous ne négligerons rien de ce que vous nous demanderez pour entrer dans vos vues, et pour nous assurer par là une part considérable de votre collaboration. Encore une fois, comme je vous l'ai dit, j'en fais mon affaire personnelle, et littéraires ou pécuniaires vous devez compter que vos intérêts seront les miens. C'est ce que je crois vous avoir déjà dit, et c'est ce que je vous répéterai vendredi quand nous recauserons de tout cela. Et qui sait si nous ne jetterons pas, comme on dit, dans cet entretien les bases d'un solide et durable traité ? A vendredi donc, ou tout autre jour, si vous l'aimez mieux, excepté jeudi ; et en attendant, croyez aux sentiments affectueux avec lesquels je suis votre tout dévoué.

  Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/