Carta anterior: 716

Guy de Maupassant

Carta 717
A HENRY CAZALIS
(original en francés)

 Carta Siguiente:718

Aix-les-Bains [septiembre de 1891]

      Estoy tan atrozmente enfermo que no sé que hacer. Estoy seguro que la antipirina, el bromidrato de quinina y el bromuro de sodio del que, en cada etapa de mi crisis de tos, ha sido absorbido, me han dejado el estómago en el estado en el yo lo había dejado en París.
      Ayer he cenado o más bien intentado cenar en la Villa de las Flores, los dolores del vientre se vuelven instantaneamente tan vivos y la tos tan violenta que he debido regresar a mi casa. Creo además que ellos me han envenenado con un agua mineral podrida. Había pedido del Condillac. Se me trajo una botella que apenas miré. Tenía mucha sed. La eché, bebí bruscamente casi un vaso, y me de cuenta que había tragado un agua con una peste de putrefacción.
      He marchado pero eso no era más que un accidente. He tosido en mi cama hasta las diez, luego me he adormecido unos minutos. Despertado por terribles dolores de estómago, he tomado una cucharada de café de sirope de cerezas. Los dolores se han vuelto intolerables. Y he pasado la noche retorciéndome en mi cama que no dejaré probablemente hoy.
      Estoy desolado.
      Me gustaría regresar a Divonne pero soy incapaz de tomar un tren.

      MAUPASSANT 

Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A HENRY CAZALIS

    Aix-les-Bains [septembre 1891].

      Je suis si atrocement malade que je ne sais plus que faire. Je suis certain que l'antipyrine le Bromydhrate de quinine et le Bromure de sodium dont chaque étape de ma crise de toux a suivi l'absorption, m'ont remis l'estomac dans l'état où je l'avais en quittant Paris.
      Hier j'ai dîné ou plutôt essayé de dîner à la Villa des Fleurs, les douleurs du ventre sont devenues instantanément si vives et la toux si violente que j'ai dû rentrer chez moi. Je crois d'ailleurs qu'ils m'ont empoisonné avec une eau minérale pourrie. J'avais demandé du Condillac. On m'apporte une bouteille que je regarde à peine. J'avais très soif. Je verse, je bois brusquement presque un verre, et je m'aperçois que j'ai avalé une eau d'une puanteur de putréfaction.
      Je suis parti mais cela n'était qu'un accident de plus. J'ai toussé dans mon lit jusqu'à dix heures, puis je me suis assoupi jusqu'à minuit. Réveillé par de terribles douleurs d'estomac j'ai pris une cuillerée à café de sirop de Lauriers-cerises. Les douleurs sont devenues subitement intolérables. Et j'ai passé la nuit à me tordre dans mon lit que je ne quitterai probablement pas aujourd'hui.
      Je suis désolé.
      Je voudrais retourner à Divonne mais je suis incapable de prendre un train.

      MAUPASSANT

Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/