Carta anterior: 745 |
Carta
746 |
Carta siguiente: 747 |
[Fragmentos
de varias cartas]
[Noviembre-Diciembre de 1891.]
Chalet del Isère, carretera de Grasse,
Cannes
Usted es químico, ¿no es así? Pues bien, puede reconocer si hay sal ahí
dentro, pues al final he vomitado mil veces más sal que la que me he puesto en la
cabeza, y hace seis semanas que esto dura...
... ¡Hay alcohol en su aguardiente alemán! No
sabe usted que no puedo beber una gota de vino, blanco o tinto, ni medio vaso de
aguardiente, ni anís o casis. Después de la cucharadita que he tomado esta
mañana, toso como un desgraciado, mi garganta y toda mi mucosa son puro fuego.
No puedo incluso utilizar perfumes ni respirarlos, ya que toda emanación
alcohólica me trastorna el cerebro...
...Reviento de morfina tanto como de sal. Me
gustaría verlo...
...Sobre todo no repita a nadie que esas damas
han venido a verme. Eso las comprometería horriblemente. Además toda su
familia está aquí, y creo que sin eso ellas no habrían venido2...
...Estoy en un estado abominable. Creo que es el
principio de la agonía. No he comido ni ayer noche ni esta mañana. He pasado
una noche atroz. He perdido casi la capacidad de hablar, y mi respiración es
una especie de etertor horrible y violento...
1
No presentamos aquí más que algunos extractos de ocho cartas dirigidas al Dr.
Daremberg en noviembre y diciembre de 1891 (Catálogo de la venta del 24 de mayo
de 1938)
2 Visita que las Sras. de Albert Cahen (d'Anvers) y Marie Kann hicieron a
Maupassant el 24 de diciembre de 1891.
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
[Fragments
de plusieurs lettres]
[Novembre-Décembre 1891.]
Chalet de l'Isère, route de Grasse,
Cannes.
Vous êtes chimiste, n'est-ce pas ? Eh ! bien, pouvez-vous reconnaître s'il y a
du sel là-dedans, car enfin j'ai rendu mille fois plus de sel que je ne m'en
suis mis dans la tête, et voilà six semaines que cela dure...
... Mais il y a de l'alcool dans votre eau-de-vie
allemande ! Ne saviez-vous donc pas que je ne puis boire une goutte de vin,
blanc ou rouge, ni un demi-verre d'alcool eau-de-vie, même anisette ou cassis.
Depuis la petite cuillerée que j'ai prise ce matin, je tousse comme un
malheureux, ma gorge et toute ma muqueuse sont en feu. Je ne peux même plus me
servir de parfums ni les respirer, tant toute émanation alcoolique me trouble
le cerveau...
... Je crève de morphine autant que du sel. Je
voudrais bien vous voir...
... Surtout ne répétez à personne que ces
dames sont venues pour me voir. Cela les compromettrait horriblement. D'ailleurs
toute leur famille est ici, et je crois bien que sans cela elles ne seraient pas
venues2...
... Je suis dans un état abominable. Je crois
que c'est le commencement de l'agonie. Je n'ai pas mangé hier soir ni ce matin.
Ma nuit a été atroce. J'ai à peu près perdu la parole, et ma respiration est
une espèce de râle horrible et violent...
1 Nous n'avons ici que quelques extraits de huit lettres adressées au Dr
Daremberg en novembre et décembre 1891 (Catalogue de la vente du 24 mai 1938).
2 Visite que Mmes Marie Kann et Albert Cahen (d'Anvers)
firent à Maupassant le 24 décembre 1891.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/